Quand le réfrigérateur est vide  (flickr/restlessglobetrotter/CC BY 2.0)
Homélie

Homélie du 13 décembre 2015 (Lc 3, 10-18)

Mgr Massimo De Gregori – Eglise Ste-Croix, Carouge, GE

Troisième dimanche de l’Avent

Lectures bibliques : Sophonie 3, 14-18°; Cantique: Isaïe 12, 2-3.4; Philippiens 4, 4-7;  Luc 3, 10-18


En cette période de l’Avent, qui nous prépare à Noël, la figure de Jean le Baptiste nous est proposée. Dieu l’avait envoyé préparer le chemin du Messie. À ceux qui accouraient vers lui, il demandait un profond changement de vie : « Produisez donc des fruits qui témoignent de votre conversion ». Et à ceux qui lui demandaient : « Que nous faut-il donc faire ? », il répondait :   « Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »

Partager non seulement nos biens spirituels mais aussi nos biens matériels

Pourquoi donner à l’autre ce qui m’appartient ? Créé par Dieu, tout comme moi, l’autre est mon frère, ma sœur ; il fait donc partie de moi. Nous avons été créés comme un cadeau les uns pour les autres, à l’image de Dieu, qui est Amour. La loi divine de l’amour est inscrite en nous. Jésus, en venant au milieu de nous, nous l’a révélé clairement en nous donnant son nouveau commandement : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ». C’est la « loi du Ciel », la vie de la Trinité reproduite sur la terre, le cœur de l’Evangile. De même que le Père, le Fils et l’Esprit Saint vivent au Ciel une pleine communion, au point de n’être qu’un, ainsi sur terre nous sommes nous-mêmes dans la mesure où nous vivons la réciprocité de l’amour. Et tout comme le Fils dit au Père : « Tout ce qui est à toi est à moi », entre nous l’amour s’actualise pleinement lorsque nous partageons non seulement nos biens spirituels mais aussi nos biens matériels.

Les besoins de notre prochain sont aussi les nôtres. Quelqu’un manque de travail ? C’est comme si je n’en avais pas. La maman d’un autre est malade ? Je l’aide comme si c’était la mienne. D’autres ont faim ? C’est comme si moi j’avais faim et je cherche à leur trouver de la nourriture, comme je le ferais pour moi.

Anche san Paolo (seconda lettura) conferma questa realtà ed esorta a saper leggere negli avvenimenti la presenza di Dio. Egli, prigioniero, ha ricevuto il soccorso di Dio e quello dei cristiani di Filippi, e perfino una vaga promessa di liberazione.  La vicinanza del Signore è una presenza di Dio nella vita cristiana di ogni giorno, fino al giorno del suo ritorno glorioso. Vivendo in questa vicinanza, il cristiano vive nella calma, nella pace, nella preghiera, nella gioia.

Questa vicinanza di Dio rende il cristiano aperto e solidale con tutto ciò che i suoi fratelli, gli uomini, fanno di buono e di sincero. Egli non si rinchiude in una morale tutta sua, e sa invece fare sue le virtù proprie di una generazione, gli slanci propri di una mentalità, i valori inseriti nei modi di pensare. Vedere ed apprezzare tutto ciò che vi è di buono negli altri, con uno sguardo e con un giudizio positivi, è l’altro aspetto dell’ottimismo che viene dalla certezza di vivere con Dio.        L’apertura agli altri dipende sempre dalla comunione gioiosa e personale con Dio. Se il Signore è tra noi, se è così vicino, noi «che cosa dobbiamo fare?» si chiedono i discepoli nel Vangelo.

Alle tre categorie di persone che incontra (folla, pubblicani, soldati), Giovanni impone un comportamento preciso in segno di conversione: non fare dell’egoismo il criterio del proprio agire, non approfittare del mestiere o della professione per arricchirsi ingiustamente. Qui i segni di conversione sono elementari, ma il non fare del proprio «io» la ragion d’essere della propria vita è già un segno sufficiente di conversione al Regno, è un inizio.

« Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »

Etre conscients des richesses à mettre en commun

Cela nous pouvons encore le vivre aujourd’hui, comme les premiers chrétiens. L’Évangile n’est pas une utopie. Nous avons tant de richesses à mettre en commun. En sommes-nous bien conscients ? Pour cela, nous devons former notre sensibilité, apprendre à aider concrètement, et vivre ainsi la fraternité. Nous avons de l’affection à donner, de la cordialité à manifester, de la joie à communiquer. Nous avons du temps à donner, des prières, des richesses intérieures à mettre en commun, de vive voix ou par écrit ; mais nous avons aussi parfois des objets, des sacs, des stylos, des livres, de l’argent, des maisons, des voitures à mettre à disposition… Nous accumulons peut-être beaucoup d’objets, pensant qu’ils nous seront peut-être utiles un jour. Mais en attendant, certains autour de nous en ont un besoin urgent.

Se contenter du nécessaire

De même que chaque plante n’absorbe que la quantité d’eau dont elle a besoin, cherchons nous aussi à n’avoir que ce qui nous est nécessaire. Et même si nous nous rendons compte qu’il nous manque quelque chose, mieux vaut être un peu pauvre qu’un peu riche.

Essayons de vivre ainsi. Jésus ne manquera certainement pas de nous faire arriver le centuple; nous pourrons continuer de donner. À la fin, il nous dira que tout ce que nous avons donné, c’est à lui que nous l’avons donné.

 


Photo:cath.ch Photo:cath.ch
Quand le réfrigérateur est vide (flickr/restlessglobetrotter/CC BY 2.0)
13 décembre 2015 | 09:15
Temps de lecture : env. 3  min.
Partagez!

plus d'articles de la catégorie «Homélie»