«Chrétien dans les paroles et les actes, homme et architecte de Dieu»
Rome: Exposition sur Gaudi et la Sagrada Familia
Rome, 24 novembre 2011 (Apic) Le Vatican accueille une exposition consacrée à l’architecte catalan Antoni Gaudí (1852-1926) et à son œuvre inachevée, la Sagrada Familía, du 24 novembre 2011 au 15 janvier 2012. A l’occasion de l’inauguration de cette grande exposition, le cardinal Lluís Martínez Sistach, archevêque de Barcelone, a souhaité que Gaudí, «architecte génial mais surtout chrétien exemplaire», soit béatifié dès que possible.
Devant la presse, le cardinal Lluís Martínez Sistach a salué la figure de l’architecte catalan, souhaitant la béatification de celui qui fut «chrétien dans les paroles et les actes, homme et architecte de Dieu». Le haut prélat a confié qu’après la clôture du procès diocésain, le dossier d’Antoni Gaudí était actuellement à l’étude à la Congrégation pour les causes des saints où la Positio – épais document sur les vertus du candidat – est en cours de réalisation.
Il a aussi précisé qu’il manquait encore le miracle qui permettrait la béatification de Gaudí. «Avec cette exposition, au Vatican, il est encore plus proche de la béatification», a par la suite confié à l’agence I.Media le cardinal Martínez Sistach, rappelant que l’architecte catalan «donnait beaucoup d’importance au Dieu créateur, au respect de la nature et à la vie spirituelle».
L’archevêque de Barcelone a émis le souhait que la basilique de la Sagrada Familía, commencée en 1882 et encore dominée par les grues, puisse être achevée en 2026, lors du centenaire de la mort de Gaudí. Le haut prélat a cependant rappelé qu’il manquait encore une dizaine de tours, la chapelle du Saint-Sacrement, celles du baptistère et de la Vierge, ainsi que deux sacristies et le cloître. Chaque année, près de trois millions de personnes visitent l’œuvre inachevée d’Antoni Gaudí.
De son côté, conquis par «le vertige» que provoque la Sagrada Familía sur ses visiteurs, le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil de la culture, a expliqué que cette exposition mettait en avant un homme du «dialogue entre art et foi, en particulier entre architecture et sacralité». Il a vu dans cette basilique inachevée une parabole et une valeur significative, à l’image de l’histoire de la grande architecture, de la construction des cathédrales.
800 m2 d’exposition
Installée pendant près de deux mois dans le Bras de Charlemagne, situé place Saint-Pierre, l’exposition ’Gaudí: la Sagrada Familía de Barcelone; art, science et spiritualité’ est organisée par le Conseil pontifical de la culture, la Fondation catalane ’Joan Maragall’ pour le dialogue entre le christianisme et la culture, ainsi que par la fondation ’Comité de construction du Temple de la Sagrada Familía’.
Le visiteur est accueilli par une immense toile sur laquelle apparaît la basilique inachevée qu’il est invité à ’traverser’. Puis s’ouvrent, sur près de 800 m2, des salles contenant à la fois d’immenses maquettes de l’édifice religieux, l’histoire de la construction depuis la pose de la première pierre en 1882 jusqu’à la dédicace de la basilique par Benoît XVI le 7 novembre 2010, ou encore des détails architecturaux et du matériel liturgique datant du début du 20e siècle.
Plusieurs manifestations auront lieu en marge de cette exposition, parmi lesquelles une conférence sur «le symbole et le sacré» dans l’architecture, au musée d’art contemporain de Rome, le Maxxi, le 12 décembre prochain. Le cardinal Gianfranco Ravasi et l’architecte suisse Mario Botta y prendront la parole. (apic/imedia/ami/amc)