Rome: L’Italie et la curie romaine grandes gagnantes du prochain consistoire
La majorité des cardinaux électeurs auront été nommés par Benoît XVI
Rome, 6 janvier 2012 (Apic) Un collège de cardinaux électeurs de plus en plus italien, où la curie romaine tient une grande place et composé en majorité de cardinaux nommés par Benoît XVI. Tel sera le résultat du consistoire du 18 février. Ce jour-là, Benoît XVI créera 22 nouveaux cardinaux, portant ainsi à 214 le nombre de membres du Sacré collège, dont 125 électeurs en cas de conclave. Parmi eux, 30 proviennent d’Italie.
Parmi les 18 nouveaux cardinaux de moins de 80 ans habilités à participer à l’élection du futur pape en cas de décès de l’actuel souverain pontife, 12 sont européens, 3 sont nord-américains, 1 est latino-américain, 2 sont asiatiques. Aucun ne provient d’Océanie ou d’Afrique.
Un électeur sur quatre est italien
Le nouveau collège cardinalice, avec 214 membres au total, comptera une majorité d’Européens: 119 (contre 111 lors du dernier consistoire en novembre 2010), parmi lesquels 67 électeurs de moins de 80 ans, soit bien plus de la moitié des cardinaux électeurs. Loin devant les autres nations européennes, l’Italie voit croître le nombre de ses cardinaux avec 30 électeurs (contre 25 en novembre 2010), pour un total de 52 «princes de l’Eglise» originaires de la péninsule. Les Italiens représentent à eux seuls 25% du collège électoral en cas de conclave.
Après l’Italie viennent les Etats-Unis (12 cardinaux électeurs), l’Allemagne et le Brésil (6), l’Espagne (5), la France, la Pologne, le Mexique et l’Inde (4).
Au lendemain du prochain consistoire, en cas de conclave, 67 électeurs sur 125 seront donc Européens (53,6%), les Latino-américains seront 22 (17,6%), les Nord-américains 15 (12%), les Asiatiques 9 (7,2%), les Africains 11 (8,8%), et un seul cardinal proviendra d’Océanie (0,8%). En proportion, ces chiffres sont loin de refléter la répartition des fidèles catholiques dans le monde.
Après le consistoire du 18 février, pour la première fois sous le pontificat de Benoît XVI, la majorité absolue des cardinaux électeurs aura été créée par le pape allemand, soit 63 sur 125 (50,4%). Le nombre de 120 cardinaux électeurs fixé par Paul VI sera à nouveau atteint au plus tard après les 80 ans du cardinal américain James Francis Stafford, le 26 juillet 2012.
Les éléments marquants de ce consistoire
Comme prévu, la curie va compter pas moins de 10 cardinaux supplémentaires. Parmi les prélats romains qui vont recevoir la barrette cardinalice, le dernier en date est Mgr Manuel Monteiro de Castro, nommé Grand pénitencier de l’Eglise catholique par Benoît XVI le 5 janvier 2012. Parmi les absents, en revanche, on peut noter Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Le Synode sur la nouvelle évangélisation d’octobre 2012 ainsi que la tenue de l’Année de la foi (11 octobre 2012 – 24 novembre 2013) laissaient pourtant à penser que le prélat italien aurait pu recevoir la barrette cardinalice.
Le pape a en outre nommé 4 cardinaux âgés de plus de 80 ans. Mgr Lucian Muresan est à la tête depuis 1994 de l’Eglise gréco-catholique de Roumanie, que Benoît XVI a érigée en 2005 en Eglise archiépiscopale majeure de droit propre. Prêtre du diocèse de Namur (Belgique), le Père Julien Ries, spécialiste de l’anthropologie religieuse, a enseigné l’histoire des religions à l’Université de Louvain-la-Neuve de 1960 à 1990. Le Père Prosper Grech, Maltais, est un spécialiste de saint Augustin qui a longuement enseigné à l’Institut biblique pontifical de Rome. Le Père Karl Becker, compatriote du pape, est consulteur à la Congrégation pour la doctrine de la foi depuis 1977. Proche du cardinal Ratzinger depuis longtemps, il a fait partie, de 2009 à 2011, de la commission de théologiens chargée de discuter avec la Fraternité Saint-Pie-X. (apic/imedia/cp/bb)