Rome: 50 ans du Traité de l’Elysée
France et Allemagne, poursuivez votre engagement pour la paix
Rome, 8 février 2013 (Apic) Benoît XVI a invité la France et l’Allemagne à ne pas baisser la garde dans leur recherche de la paix. Le pape s’exprimait dans un message lu le 7 février 2013, lors d’une conférence organisée à l’Université Grégorienne à Rome à l’occasion de la signature du Traité de l’Elysée en 1963.
Dans ce message lu par Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les relations avec les Etats, Benoît XVI a appelé Français et Allemands à poursuivre leurs efforts pour que leur projet ne soit pas miné par de nouveaux défis et des intérêts particuliers à court terme, voire même abandonné.
Dans ce texte, le pape a mis en avant l’importance de l’échange d’idées et du débat en cours, animé entre autres par Annegret Kramp-Karrenbauer, ministre-présidente du Land de la Sarre, chargée pour l’Allemagne des relations culturelles franco-allemandes, et par Michel Barnier, commissaire européen pour le Marché intérieur et les services.
La conférence s’intitulait «Cinquante ans d’amitié franco-allemande au service de l’Europe: l’Union européenne un modèle pour d’autres réconciliations?» Quelque 200 personnes se sont rendues à la Grégorienne, dont plusieurs cardinaux français et allemands.
Alimenter la flamme de l’espérance
Avant même que l’accord ne fût signé, «les deux grands acteurs de l’Europe d’après-guerre (Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, ndlr), avec leur participation à la messe de réconciliation dans la cathédrale de Reims, mirent en évidence que la politique se fonde sur des principes qu’elle ne peut pas se donner à elle-même», a rappelé le message.
Si beaucoup de progrès ont été accomplis depuis, «il faut alimenter sans arrêt la flamme de l’espérance», car la paix est une tâche qui demeure et qui doit être accomplie toujours à nouveau, a assuré le pape.
Dans la matinée, Benoît XVI avait reçu en audience Annegret Kramp-Karrenbauer et Michel Barnier. Interpellée par l’agence I.MEDIA, la ministre-présidente de la Sarre a affirmé avoir évoqué les questions de la crise et de la nécessité de renforcer les valeurs chrétiennes en Europe. Annegret Kramp-Karrenbauer a également souligné que Benoît XVI s’était dit très heureux du Traité de l’Elysée. Il a à cœur l’amitié franco-allemande «au service d’un avenir positif pour l’Europe». (apic/imedia/mm/cp/ggc)