Swaziland: Un rassemblement de prière de nouveau interdit

La police prend d’assaut le centre Caritas qui devait accueillir un office religieux

Mbabane, 11 mars 2013 (Apic) Les forces de l’ordre du Swaziland ont pris d’assaut samedi 9 mars, le centre Caritas à Manzini, un quartier de Mbabane, la capitale du Swaziland, pour empêcher, une nouvelle fois, un rassemblement de prière, a rapporté le 11 mars 2013 le quotidien du Swaziland «The Times».

Dirigé d’une main de fer par le roi Mswati III., le Swaziland est le dernier royaume absolu en Afrique au sud du Sahara. La liberté d’expression et de mouvement n’est pas reconnue. La prière devait avoir lieu à l’appel des syndicats, pour célébrer le premier anniversaire de la création de leur fédération: le Congrès des travailleurs du Swaziland (TUCOSWA).

Le 16 février 2013, un détachement de 60 policiers armés avait déjà dispersé une réunion de prière à la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption à Manzini, sans une ordonnance ou mandat du tribunal. Cette prière avait été initiée par les opposants au roi Mswati III.

Les responsables du TUCOSWA avaient appelé au rassemblement pour la prière, dans la matinée au centre Caritas. Mais, très tôt, un détachement de la police, armé de matraques, a débarqué sur les lieux, quadrillant le secteur, tout en empêchant aux syndicalistes l’accès du centre.

Un rassemblement politique déguisé

Quatre groupes de policiers avaient été déployés sur les différents points stratégiques du quartier, ainsi qu’à l’intérieur et à l’extérieur de la salle retenue pour la prière. Un autre groupe de policiers a été déployé près de la porte d’accès de la salle, alors qu’un autre groupe était posté à 150 mètres des lieux.

Selon les dirigeants du Swaziland, la réunion de prière était «illégale», puisque la justice a rejeté la demande d’agrément du TUCOSWA, estimant qu’elle ne pouvait pas être une fédération reconnue, dans la mesure où il n’y a pas de loi dans le royaume qui le permet. La réunion de prière était donc «un rassemblement politique déguisé des travailleurs», du point de vue de l’Etat. (apic/ ibc)

11 mars 2013 | 16:09
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!