République Démocratique du Congo: L'Eglise annonce des sanctions contre l’abbé Malu-Malu

Malgré les mises en gardes de ses supérieurs, il a été porté à la tête de la CENI

Kinshasa, 1er juillet 2013 (Apic) La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a annoncé des sanctions contre l’abbé Apollinaire Malu-Malu, élu le 7 juin dernier président de la Commission électorale nationale (CENI), malgré les mises en garde de ses évêques. Selon le quotidien «Le Potentiel» du dimanche 30 juin 2013, il avait été nommé à ces fonctions, par le Saint Siège, «en cohérence avec les normes».

La CENCO, réunie en assemblée plénière du 24 au 28 juin à Kinshasa, a demandé à l’évêque du diocèse de Butembo-Beni, chef hiérarchique de l’abbé Malu-Malu, d’appliquer à son encontre les sanctions canoniques qui s’imposent. La CENCO l’a ainsi démis de ses fonctions de directeur général de l’Institut panafricain Cardinal Martino, auxquelles l’avait nommé le Saint Siège.

Le 13 mai dernier, La CENCO avait interdit aux prêtres, religieux et religieuses catholiques du pays de se porter candidats à des postes au sein de la nouvelle CENI, chargée d’organiser les futurs scrutins dans le pays. L’abbé Malu-Malu a fait fi de cette interdiction, préférant «œuvrer au sein de la CENI».

«Les normes de l’Eglise catholique et la position commune des évêques interdisent formellement aux ecclésiastiques dans notre pays de prendre activement part aux partis politiques et associations à caractère politique, ainsi qu’à la direction des institutions étatiques, quel qu’en soit le niveau, chargées d’organiser les élections dans notre pays», a indiqué la CENCO dans son communiqué publié par «Le Potentiel».

«Un cas déplorable»

Elle dénonce «ce cas déplorable de l’abbé Malu-Malu» qui leur a «donné l’opportunité d’exhorter et de rappeler à tous les ecclésiastiques (prêtres, religieuses et religieuses), la noblesse de leur identité dans l’Eglise et l’impératif d’honorer ses exigences dans leur vie et leur ministère».

Le 27 mai dernier, l’évêque de Burembo-Beni, Mgr Sikuli Paluku Melchisédech, avait déclaré à la presse, que «c’est au Saint Siège que revient la décision au cas où l’abbé Malu-Malu venait à exercer une mission autre que celle que l’Eglise lui a confiée de manière officielle».(apic/Le Potentiel/ibc/cw)

1 juillet 2013 | 13:27
par webmaster@kath.ch
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