L'islam, «péché» et «Antichrist»

France: L’abbé Guy Pagès critique la lettre aux musulmans du pape François

Paris, 6 septembre 2013 (Apic) L’abbé Guy Pagès, prêtre du diocèse de Paris et bloggeur critique la lettre adressée par le pape François aux musulmans du monde à l’occasion du ramadan. L’abbé accuse le pontife de compromettre la foi chrétienne en montrant de l’indulgence face à une religion islamique à laquelle il attribue nombre de maux, allant jusqu’à la qualifier de «péché» et d’»Antichrist».

L’auteur du blog ‘islam et vérité’ reproche tout d’abord au pape «d’ignorer» ce qui, selon lui, constitue la réalité du ramadan. Il affirme que durant ce temps «consacré au jeûne, à la prière et à l’aumône…le chariot moyen d’une famille qui fait le ramadan augmente de 30%», sous-entendant que le jeûne est illusoire. L’abbé note aussi que l’aumône «est à destination des seuls musulmans nécessiteux», et que «la prière musulmane consiste à notamment rejeter cinq fois par jour la Foi en la Trinité et en Jésus-Christ…».

L’Abbé Pagès nie ainsi qu’il faille avoir de l’estime pour les musulmans. «Qu’est-ce que l’islam pour un chrétien, sinon…un des Antichrist les plus puissants qui soient, en nombre et en violence? Comment peut-on estimer à la fois le Christ et ce qui s’oppose à lui?»

Les musulmans et la famille

Le prêtre du du diocèse de Paris critique également la phrase du pape François selon laquelle «les dimensions de la famille et de la société sont particulièrement importantes pour les musulmans en cette période de ramadan». Pour l’abbé Pagès, ce que le pontife ne dit pas, c’est que le Ramadan sert de «formidable moyen de conditionnement social, d’oppression, de flicage des insoumis au totalitarisme islamique…» L’ecclésiastique dénonce ainsi la prétendue tolérance de l’islam, qui «ne peut tolérer l’altérité ni la liberté», l’opposant au christianisme qui «valorise le respect des légitimes différences».

Mise en cause du respect mutuel

L’Abbé Pagès fustige également l’appel du pape au respect mutuel, estimant que «le Coran apprend aux musulmans que notamment les chrétiens, parce qu’ils sont chrétiens, ‘ne sont qu’impureté’…» Interprétant le Coran, le prêtre lance à l’adresse du pontife: «Votre beau discours ne peut pas émouvoir les musulmans : ils n’ont pas de leçon à recevoir de nous qui ne sommes ‘qu’impureté’. Et si cependant ils vous en félicitent, comme l’ont fait ceux d’Italie, c’est parce que la politique du Saint-Siège sert grandement leurs intérêts en faisant passer leur religion pour respectable aux yeux du monde, faisant croire qu’elle les conduit à considérer les valeurs universelles que vous préconisez… Ils vous féliciteront tant qu’ils seront, comme en Italie, en situation minoritaire. Mais lorsqu’ils ne le seront plus, arrivera ce qui arrive partout où ils sont majoritaires : tout groupe non-musulman doit disparaître.»

L’islam, le loup dans la bergerie?

Aux yeux de l’ecclésiastique français, tout chrétien se doit donc de «dénoncer le péché qu’est l’islam et appeler à la conversion…» Continuant de peindre une image très négative de la religion musulmane, l’Abbé Pagès se demande «comment ne pas dénoncer l’islam comme l’Imposteur annoncé et le prédateur par excellence de l’Eglise ? Au lieu de chasser le loup, la diplomatie vaticane donne l’impression de préférer le nourrir de ses flatteries, et de ne pas voir qu’il n’attend que d’être suffisamment engraissé pour faire ce qu’il fait partout où il est devenu suffisamment fort et vigoureux». Et l’abbé d’énumérer les pays, particulièrement au Moyen-Orient, où les chrétiens sont persécutés.

Il note que de nombreux musulmans lui ont déjà fait part de leur joie que le pape honore leur religion. «Comment pourront-ils jamais se convertir si l’Eglise les encourage à pratiquer l’islam», se demande ainsi le prêtre.

Tout en relevant que «la diplomatie n’est pas couverte par le charisme de l’infaillibilité (papale, ndlr)», à laquelle il rappelle son attachement, il conclut que «Cette lettre est un terrible coup de tonnerre dans le ciel blafard des lâchetés et tiédeurs ecclésiales…» (apic/com/rz)