Angola: Le gouvernement rejette la reconnaissance de l’islam

Fermeture des lieux de culte musulmans dans tout le pays

Luanda 20 novembre 2013 (Apic) Le gouvernement d’Angola a ordonné la fermeture des lieux de cultes musulmans, après avoir rejeté la demande de reconnaissance de l’islam comme religion dans le pays. La ministre angolaise de la Culture a déclaré le 19 novembre à des députés que le ministère de la Justice et Droits de l’homme n’ayant reconnu cette religion, ses lieux de culte «seraient fermés jusqu’à nouvel ordre».

Rosa Cruz e Silva, citée par l’Agence de presse angolaise (ANGOP), répondait aux députés de la 6e commission de l’Assemblée nationale, qui effectuaient une visite de travail dans son département. Elle a réitéré la détermination du gouvernement à assainir les milieux religieux, en poursuivant la lutte contre les activités des sectes religieuses illégales. Il y a actuellement dans le pays 194 sectes chrétiennes dont les demandes de régularisation n’ont pas été acceptées, a-t-elle souligné, ajoutant qu’il y avait, en plus, «une longue liste» de plus de mille autres demandes de légalisation. Elle a précisé qu’il y a à peine 83 Eglises reconnues. Un petit nombre de celles-ci (3 ou 4) ont des actions visibles au bénéfice de la société angolaise, a-t-elle poursuivi.

Lutter contre la prolifération des sectes

«La lutte contre le phénomène religieux comporte plusieurs composantes, notamment le contrôle de l’immigration illégale et la reconnaissance des confessions religieuses», a-t-elle indiqué, tout en rappelant que la lutte contre la prolifération des sectes religieuses se fait en partenariat entre le ministère de la culture et les ministères de la Justice et de l’Intérieur.

Pour le président de la 6e Commission de l’Assemblée nationale, Castro Maria, qui conduisait la délégation de parlementaires, la lutte contre les sectes religieuses illégales dont «les actions ne contribuent en rien au bien-être des Angolais est la plus grande préoccupation du moment», pour les dirigeants du pays. «Ce phénomène doit être combattu afin que le tissu culturel angolais ne continue pas de souffrir des influences négatives. C’est pourquoi il faut que nous luttions tous pour le même objectif», a-t-il exhorté. (apic/ibc/bb)

20 novembre 2013 | 16:17
par webmaster@kath.ch
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