Le «cyber-harcèlement» peut avoir des conséquences dramatiques
Paris: Campagne internationale du BICE «Stop au harcèlement sur internet»
Paris, 4 février 2014 (Apic) Un élève sur dix en France a subi une forme de harcèlement, d’humiliation ou d’insulte via SMS ou internet, et ce sont en majorité des filles qui en sont victimes. Un sur vingt est la cible d’un «cyber-harcèlement» qualifié de sévère, ce qui peut entraîner absentéisme scolaire, déscolarisation, stress, dépression, et parfois même le suicide de l’ado pris pour cible.
Pour attirer l’attention sur ce phénomène insidieux, le BICE (Bureau International Catholique de l’Enfance) et l’»Association e-Enfance» vont lancer depuis Paris leur campagne internationale «Stop au harcèlement sur internet» à l’occasion du «Safer Internet Day» qui a lieu le 11 février partout dans le monde.
10’000 signatures seront remises au Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU
Le BICE, un réseau international catholique d’organisations engagées pour la promotion et la protection de la dignité et des droits de l’enfant fondé 1948 et présent dans 66 pays sur 4 continents, veut rassembler 10’000 signatures d’adolescents et adultes pour lutter contre le harcèlement sur internet. L’objectif: permettre que la prévention de ce problème passe par l’action des jeunes eux-mêmes. Les 10’000 signatures attendues seront déposées au Comité des Droits de l’Enfant, à l’ONU, en septembre 2014.
Parmi les jeunes de 9 à 16 ans, 5 % disent être harcelés en ligne, et 17 % avouent avoir harcelé quelqu’un au cours des douze derniers mois. (Rapport EU Kids online, janvier 2012, portant sur la France). Le «cyber-harcèlement» touche des milliers d’adolescents dans le monde chaque année. «Les tristes actualités de ces derniers mois nous rappellent régulièrement que certains jeunes en arrivent à se suicider suite à des insultes ou menaces répétées sur le net et leur portable», écrit le BICE.
L’»Association e-Enfance», agréée par le Ministère français de l’Education nationale, a pour mission de sensibiliser les jeunes, leurs parents et les professionnels aux bons usages d’internet pour éviter les dérives. Elle accompagne par ailleurs les jeunes victimes dans la résolution de leur problème en ligne via le numéro vert «Net Ecoute 0800 200 000», opéré en France pour le compte de la Commission européenne. (apic/com/be)