Les nouveaux cardinaux ont reçu le peuple romain en visite de courtoisie au Vatican

Rome, 23 février 2014 (apic) Selon la tradition, les nouveaux cardinaux créés par le pape dans la matinée du 22 février 2014 ont ensuite reçu le peuple romain et leurs proches pour des visites de courtoisie, au sein-même du Vatican, répartis entre des salles du Palais apostolique et la salle Paul VI. Outre de nombreux journalistes, diplomates et hommes politiques se sont également pressés à ce rendez-vous, où chacun vient échanger quelques mots ou se faire prendre en photo avec l’un ou l’autre de ces nouveaux ›princes de l’Eglise’, dans une atmosphère à la fois mondaine et décontractée, a constaté I.MEDIA.

Après avoir passé le barrage d’une longue file d’attente, pèlerins, curieux, Romains et proches des nouveaux cardinaux pénètrent ainsi à l’intérieur du Palais apostolique, ouvert exceptionnellement au public à l’occasion des consistoires. Non loin de l’entrée, c’est autour du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, entouré de son secrétaire particulier, Mgr Robert Murphy, et du chef du protocole de la Secrétairerie d’Etat, Mgr José Avelino Bettencourt, que se trouve la foule la plus nombreuse.

Affable, le ›numéro deux’ du Vatican embrasse les visiteurs, échange quelques mots avec eux. Par une file privilégiée, prélats et hommes politiques veulent aussi le saluer, d’Andrea Riccardi, fondateur de la communauté de Sant’Egidio et ancien ministre italien, à Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille. Le cardinal Tarcisio Bertone, son prédécesseur, est quant à lui l’un des premiers à le saluer.

A quelques mètres se trouve un autre des 19 nouveaux cardinaux, Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques. Bien connu pour sa disponibilité envers les journalistes, il reconnaît chacun, embrasse lui aussi ses anciens amis, dont le cardinal Paolo Romeo, archevêque de Palerme, accompagné de Mgr Giuseppe Sciacca, lui aussi Sicilien, secrétaire adjoint du Tribunal suprême de la Signature apostolique.

Dans la Salle ducale, contiguë, les cardinaux Gerhard Ludwig Müller et Beniamino Stella, respectivement préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et préfet de la Congrégation pour le clergé, reçoivent la foule. Comme pour les autres, l’entourage distribue une petite brochure et une image en souvenir de ce jour, rapportant notamment la devise épiscopale de ces nouveaux ›princes de l’Eglise’. Le cardinal Müller est l’un des rares cardinaux à avoir organisé une petite réception, dans le plus pur style allemand, pour fêter son cardinalat entre la célébration et les visites. Plusieurs autres nouveaux cardinaux se sont joints à cet événement.

Cardinaux du bout du monde

Dans la Salle Paul VI se trouvent les autres cardinaux, à l’exception de Loris Francesco Capovilla, âgé de 98 ans, ancien secrétaire particulier de Jean XXIII resté à Sotto il Monte, dans le Nord de l’Italie, où il recevra la barrette cardinalice des mains du doyen du Collège cardinalice, Angelo Sodano, le 1er mars prochain.

Les nouveaux cardinaux venus du bout du monde, de la Côte d’Ivoire en passant par Haïti, la Corée du Sud ou les Philippines et le Nicaragua, sont entourés de fidèles de leurs familles, émus par cette occasion si particulière, dans un climat festif.

Parmi les présents, de nombreux cardinaux ont tenus à venir saluer les nouveaux membres du Sacré collège, notamment les Américains, à savoir l’archevêque de Boston, le cardinal Sean O’Malley, vêtu de son habit capucin, comme à son habitude, ou encore l’archevêque de Washington, le cardinal Donald Wuerl.

Mgr Georg Gänswein, secrétaire de Benoît XVI qui avait créé la surprise le matin même en assistant au consistoire, est également là. «Cela a été un signe de communion et de continuité», commente-t-il devant les journalistes qui l’interpellent sur cette présence inattendue du pape émérite. (apic/imedia/mm/mp)