Rome : L’une des pièces maîtresses des Musées du Vatican acheminée vers Paris à l’aide de technologies de pointe

Le Voyage de l’empereur Auguste

Rome, 5 mars 2014 (Apic) La statue en marbre de l’Auguste de Prima porta, l’une des pièces maîtresses des Musées du Vatican, s’apprête à être acheminée jusqu’à Paris où elle sera exposée au Grand Palais à compter du 19 mars 2014. Le transport routier de cette œuvre du début du 1er siècle sera réalisé, pour la première fois sur une telle distance, en faisant appel à des technologies extrêmement avancées, a-t-on indiqué à I.MEDIA.

Pour commémorer le bimillénaire de sa mort, le Grand Palais et le Musée du Louvre font revivre les grandes heures de l’empereur Auguste et l’effervescence artistique de son règne. A l’approche de cette exposition intitulée «Moi, Auguste, Empereur de Rome», le Laboratoire de restauration des marbres des Musées du Vatican était en pleine effervescence le 5 mars au matin pour empaqueter la statue qui doit partir par la route le lendemain matin à l’aube, en passant par les Alpes. Jusqu’à la capitale française où elle doit parvenir le 7 mars au soir, la statue de plus de 2 mètres sera escortée par les forces de l’ordre et suivie de près par des experts des Musées du Vatican.

Sous surveillance constante

«Nous avons réalisé une véritable Rolls-Royce pour l’Auguste», confie avec le sourire et non sans fierté Guy Devreux, directeur du Laboratoire de restauration des marbres. De fait, avec l’appui du professeur Antonio Paolucci, directeur des musées, et grâce au travail réalisé par des scientifiques et des ingénieurs de l’Agence italienne pour les nouvelles technologies, l’énergie et l’environnement (ENEA), la statue sera équipée d’appareils électroniques permettant de guetter, tout au long du voyage, les moindres mouvements suspects.

Grâce à une étude en 3 dimensions menée par les experts du centre national de recherche nucléaire italien sur les points de faiblesse et de force de la statue, le torse de l’empereur Auguste est entouré d’un corset et plusieurs autres parties, comme le bras droit levé ou les chevilles, sont aussi enfermées dans des pièces en fibres de carbone. L’ensemble est relié à une base anti-vibrations et surveillé grâce à des senseurs électroniques. L’acheminement jusqu’à Paris est assuré par la société italienne Montenovi, spécialisée dans l’emballage et le transport d’œuvres d’art.

La statue a été découverte en 1863 dans la Villa de Livia, épouse d’Auguste, dans le quartier de Prima porta au Nord de Rome. Elle représente l’empereur qui parle à ses soldats, vêtu d’une cuirasse richement décorée et d’un manteau qui lui ceint les flancs. La pose générale de la figure s’inspire du Doryphore, un chef-d’œuvre du sculpteur grec Polyclète, dont une réplique se trouve aussi aux Musées du Vatican. (apic/imedia/ami)

5 mars 2014 | 17:22
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!