Canada : L'Église Unie en marche vers une réforme majeure

Les protestants pourraient se délester de 500 à 800 églises

Toronto, 29 mars 2014 (Apic) Pour faire face à la diminution de ses fidèles, l’Eglise unie du Canada, la principale dénomination protestante du pays, pourrait se défaire de 500 à 800 églises au cours des prochaines années. C’est ce qu’indique le rapport d’un groupe de travail chargé d’étudier une réforme en profondeur des structures pastorales et administratives de l’Eglise unie.

Le Conseil général de l’Église, a donné mandat en août 2012 à un groupe de travail de mener une vaste consultation afin de proposer un projet de réforme lors de sa prochaine assemblée en 2015.

À l’instar d’autres Églises chrétiennes canadiennes, le nombre des membres de l’Église Unie ne cesse de diminuer, tout comme le montant des dons. « Nous sommes dans une situation où il faut procéder à des changements. Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Il n’y a ni assez de personnes, ni assez d’argent pour perpétuer le modèle d’Église actuel », explique Cathy Hamilton, pasteure de l’Argenteuil United Pastoral Charge qui préside le groupe de travail. . « Cela a nous empêche d’accomplir la mission de Jésus ! Donc, il faut changer. »

Les changements visent à libérer du temps et des ressources pour la mission d’abord spirituelle et ministérielle de l’Église Unie. À partir des consultations, quatre principaux éléments ont été retenus dans le rapport intitulé « Jeter le filet de l’autre côté », et rendu public en février. : la gestion des propriétés, la supervision des communautés de foi, la création d’un Collège pour superviser le personnel ministériel et la mise en place d’un espace de concertation.

Trois communautés locales sur dix fermeront

Lors de sa consultation, le groupe de travail a réalisé que trois communautés locales sur dix fermeront ou fusionneront d’ici 2025. Incidemment, cela signifie que 500 à 800 bâtiments pourraient être vendus. « C’est plus que ce que l’on pensait », reconnait Cathy Hamilton en évoquant un dossier très sensible .

L’Église Unie du Canada a beau avoir une réputation progressiste, elle n’est pas immunisée contre les réticences au changement. Pour les mettre en place, il faudra obtenir une large approbation. « Le fonctionnement de l’Église Unie fait en sorte que même si le Conseil général approuve des changements structurels, il faudrait également obtenir l’accord d’au moins la moitié des consistoires et celui de la majorité des communautés locales. Donc même si la réforme passe en août 2015 au Conseil général, elle pourrait ne pas passer pour l’ensemble de l’Église in fine », admet Cathy Hamilton. (apic/proximo/mp)

29 mars 2014 | 10:48
par webmaster@kath.ch
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