Bethléem: Une impressionnante crèche couleur locale attend le pape François

Sur la grande toile, les trois papes qui ont visité la Terre Sainte

Bethléem, 21 mai 2014 (Apic) Une crèche couleur locale, impressionnante œuvre d’art de 14 mètres de long et de 6 mètres de large, accueillera le pape François dans la ville palestinienne de Bethléem dimanche 25 mai. Réalisée par Robert Jakaman, un artiste palestinien originaire de Bethléem et ayant fait des études d’art en Italie, cette fresque sera posée derrière l’autel pour la messe papale sur la place de la Mangeoire, à côté de la Basilique de la Nativité.

Sur la grande toile, les trois papes qui ont visité la Terre Sainte, Paul VI, Jean Paul II et Benoît XVI sont en contemplation devant l’Enfant Jésus.

Cette crèche figurative regorge de symboles: l’étable mentionnée par l’Evangile est représentée par une tente, symbole des abris de fortune des nombreux réfugiés de la région qui, comme le Christ, sont réduits à une condition misérable. Symbole aussi de l’Incarnation, d’un Dieu venu «planter sa tente parmi nous» (Jean 1, 14), écrit Myriam Ambroselli sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem (http://fr.lpj.org).

Les bergers sont au rendez-vous, mais ils sont précédés par les trois papes qui ont visité la Terre Sainte, suivis des colombes de la Paix. Le pape François, qui présidera la messe devant la toile, n’est pas directement représenté, sinon par son saint patron, François d’Assise, l’ami des pauvres, mais aussi le protecteur des Lieux Saints.

Trois papes et deux bienheureuses palestiniennes

Deux religieuses palestiniennes sont également représentées aux côtés de saint François: la carmélite Mariam de Bethléem, et la fondatrice des Sœurs du Rosaire (première congrégation palestinienne), Sœur Marie-Alphonsine Ghattas, née à Jérusalem, mais qui a passé la majeure partie de sa vie à Bethléem. Les deux bienheureuses locales du XIXème siècle sont en cours de canonisation, rappelle le Patriarcat latin de Jérusalem.

Saint Joseph est coiffé d’un keffieh noir et blanc, coiffe traditionnelle locale, devenue un emblème palestinien. C’est aussi ce qui sert de lange à l’Enfant Jésus dans sa mangeoire. En arrière-plan, la ville de Bethléem et les collines du désert de Judée.

Beaucoup d’attentes chez les chrétiens palestiniens

Cinquante années sont passées depuis la visite du pape Paul VI en Terre Sainte en 1964, et ces visites pontificales sont devenues une tradition: nombreux sont les chrétiens palestiniens qui ont vécu de près le pèlerinage de Paul VI en 1964, les visites de Jean Paul II et de Benoît XVI, et attendent maintenant avec ferveur la visite du pape François.

Une étape importante pour les Palestiniens sera la visite aux enfants des camps de réfugiés de Deheisheh, Aida et Beit Jibrin, et au Centre Phoenix du camp de réfugiés Deheisheh. Ce camp, qui a accueilli dès 1949 des familles palestiniennes chassées de Jérusalem et de ses environs par l’armée israélienne, abrite aujourd’hui 14’800 Palestiniens dans un faubourg de Bethléem. Le pape Jean Paul II, lors de sa visite dans ces lieux en l’an 2000, avait appelé à une solution rapide du drame des réfugiés palestiniens, installés dans la précarité et l’oubli.

«De l’Espérance à la Foi et puis à la Miséricorde, les successeurs de saint Pierre nous invitent à parcourir le chemin que l’Evangile nous propose, un chemin de liberté dont les chrétiens palestiniens ont tant besoin», écrit le Patriarcat latin de Jérusalem. (apic/lpj/be)

21 mai 2014 | 11:07
par webmaster@kath.ch
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