Amérique du Nord: Les anglicans conservateurs se choisiront un nouveau primat
Montréal, 14 juin 2014 (Apic) L’Eglise anglicane en Amérique du Nord vivra un moment clé de sa jeune histoire, indique la chaîne canadienne Radio Ville-Marie dans son service d’information Proximo. Du 20 au 22 juin, elle devra se choisir un successeur à son premier primat, Robert Duncan.
Le nouveau primat prendra les rênes de l’Eglise fondée en 2009, qui compte aujourd’hui plus de 930 communautés pour environ 103’000 fidèles. L’élection sera suivie par l’Assemblée 2014 de l’Eglise, du 25 au 28 juin en Pennsylvanie.
L’Église anglicane en Amérique du Nord est née de tensions au sein de l’Église épiscopalienne et de l’Église anglicane du Canada, les deux principales Églises anglicanes sur le continent, rappelle Radio Ville-Marie. Elle reproche principalement à ces dernières d’être devenue trop «libérales», notamment sur des questions touchant à la morale sexuelle. Le coup d’envoi de cette dissension a été donné par la décision du diocèse canadien de New Westminster de permettre la bénédiction d’unions homosexuelle en 2002 et par l’élection de Gene Robinson comme évêques au New Hampshire en 2003, le premier évêque ouvertement homosexuel.
L’Église anglicane en Amérique du Nord a officiellement vu le jour le 22 juin 2009. C’est à ce moment qu’a eu lieu l’élection de Robert Duncan, évêque de Pittsburgh, comme primat.
Opposition ouverte à l’élection de Gene Robinson
Robert Duncan a été élu évêque du diocèse de Pittsburgh en 1997. Le diocèse faisait encore partie de l’Église épiscopalienne, mais il s’était déjà forgé une solide réputation de conservateur. En 2003, Duncan s’est ouvertement prononcé contre l’élection de Gene Robinson. Les relations entre Robert Duncan et l’Église épiscopalienne ont dégénéré au point que ce dernier a été expulsé. Moins de deux mois plus tard, il a été élu à la tête de l’Église anglicane en Amérique du Nord.
Appuyé par les éléments conservateurs de l’anglicanisme, l’Église n’a cessé de croître depuis sa mise en place. Elle entretient de bonnes relations avec certaines des grandes Eglises anglicanes africaines, où se trouve aujourd’hui la majorité des fidèles anglicans dans le monde. (apic/vm/bb)