Romandie: L’Association du Laïcat Missionnaire a voté sa dissolution

Ses activités seront reprises par d’autres organisations

Lausanne, 4 juillet 2014 (Apic) L’Association du Laïcat Missionnaire Romand, lancée même avant le Concile Vatican II, a voté en faveur de sa dissolution. Lors de leur assemblée du 4 juillet 2014 à Lausanne, les 16 participants (trois groupes membres représentés) ont demandé toutefois que leurs activités soient maintenues sous d’autres formes. Elles seront reprises par le mouvement Missio et par le Groupe de Coopération Missionnaire de Suisse Romande.

«Ce qui faisait le cœur et le sens du mouvement à ses débuts en 1961, jusqu’au début du 3e millénaire, s’est estompé», a expliqué l’Association du Laïcat Missionnaire dans un document exposant les motifs de ce changement. Le départ de plusieurs piliers qui ont façonné le mouvement ont également pesé dans la balance au moment de redéfinir sa place dans l’Eglise. Confronté à un important manque de renouvellement, le Laïcat Missionnaire romand a vu ses activités et ses initiatives baisser au cours des années.

La dissolution a cependant été conditionnée à une reprise des activités en cours par d’autres groupements. Ainsi, Missio continuera de bénéficier de l’engagement des membres individuels du Laïcat Missionnaire et a assuré qu’elle leur offrira un soutien dans les domaines de la formation et de la réflexion. Pour sa part, le Groupe de Coopération Missionnaire de Suisse Romande (GCMSR) poursuivra la coordination des groupes membres, a indiqué à l’Apic Jacques Michel, animateur à Missio.

Mgr Joseph Roduit, Père Abbé de St-Maurice et responsable du dicastère de la mission à la Conférence des évêques suisses, a comparé ce changement avec le «mystère pascal» de la mort et de la résurrection du Christ. Il a présidé une eucharistie qui a ponctué les travaux de l’assemblée et signifié ainsi la continuation de l’activité missionnaire laïque, avec de nouvelles structures de soutien.

Un lancement qui a précédé le Concile

Le Laïcat Missionnaire Romand a été lancé avant même le Concile Vatican II, en 1961, dans la mouvance de la prise de conscience de la place des laïcs dans les efforts d’évangélisation de l’Eglise. Il se base sur l’action et les intuitions de la Française Pauline Jaricot, de Lyon, qui s’est mise au service des plus pauvres et a lancé en 1822 l’Oeuvre de la propagation de la foi.

C’est sous l’impulsion de l’abbé Albert Maréchal, directeur des Oeuvres pontificales missionnaires (OPM), que le Laïcat Missionnaire est lancé en Suisse romande en octobre 1961, sur mandat de Mgr François Charrière, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. La première présidente a été Emilie Rivollet. Puis le Laïcat Missionnaire en Suisse romande a vécu plusieurs décennies d’intenses activités sous l’impulsion de nombreuses personnalités, dont Denise Burkardt, déléguée à la Mission pour le canton de Genève.

Le Laïcat Missionnaire a œuvré dès le départ à soutenir les groupements missionnaires en Suisse romande et à devenir un pont entre eux. Il a notamment collaboré à la préparation du Dimanche de la Mission Universelle et a soutenu les missionnaires laïcs dans leurs projets d’entraide et de coopération.

Parmi les importantes réalisations de ces dernières années, il convient de citer le lancement, dès le début des années 2000, du Pèlerinage aux saintes et aux saints d’Afrique à Saint-Maurice, qui rassemble chaque année jusqu’à 1’500 participants.

Depuis quelques années, une réflexion a été entamée avec le capucin et bibliste Marcel Durrer en vue de redéfinir les activités de l’association.

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(apic/bb)