Mexique : Comment repérer un faux prêtre ?

«Méfiez-vous des personnes trop sympathiques !»

Mexico, 13 juillet 14 (Apic) Comment repérer un faux prêtre ? A cette question apparamment saugrenue, le Service d’information de l’archidiocèse de Mexico (SIAME) a apporté une réponse très circonstanciée dans une longue note publiée après la dénonciation d’un faux prêtre en juin dernier. La note fait une série de recommandations précises aux fidèles catholiques. En résumé : méfiez-vous des personnes trop sympathiques !

Le SIAME explique comment les catholiques peuvent repérer un faux prêtre et propose des mesures préventives pour éviter d’être induit en erreur par des personnes qui prétendent être ce qu’elles ne sont pas. «La première chose à considérer est que, comme tous les escrocs, la plupart des faux prêtres sont généralement sympathiques, convaincants et habiles. Ils semblent être de bonnes personnes, mais surtout pour remplir leur objectif : obtenir de l’argent facilement, en utilisant la bonne foi des gens.»

En général, les faux prêtres offrent leurs services en présentant des références ou distribuant largement des cartes de visite en indiquant leur disponibilité à fournir toutes les facilités possibles.

Les faux prêtres abordent souvent les gens qui se sont vu refuser un service religieux dans leur paroisse, à cause d’une situation irrégulière, de leur incapacité à répondre aux exigences de l’Eglise ou encore qui souhaitent célébrer un sacrement en dehors des directives ecclésiales, comme un mariage sur la plage ou dans une salle de bal.

Le SIAME rappelle que les prêtres catholiques ne peuvent marier, baptiser et généralement officier en dehors des paroisses ou des églises reconnues, sauf quand il s’agit de manifestations de masse dans de grandes occasions.

Ils peuvent même tromper de vrais prêtres

Les faux prêtres demandent généralement des ›dons de solidarité’ Les personnes qui veulent se marier une deuxième, troisième ou quatrième fois, sans avoir reçu une déclaration de nullité du premier mariage, sont pour eux une mine d’or, souligne la note.

Le texte explique également que de nombreux faux prêtres sont des gens qui ont étudié pour servir l’Eglise dans le ministère sacerdotal, mais qui, pour diverses raisons, ont été exclus du séminaire. D’autres étaient simplement sacristains et ont vu une occasion de gagner de l’argent facilement. Ils connaissent au moins des parties des célébrations liturgiques et peuvent même tromper les vrais prêtres.

De mèche avec les pompes funèbres

Pour éviter d’être trompés par ces faux prêtres, le SIAME fait cinq recommandations spécifiques. La première consiste à s’adresser à sa paroisse pour toute demande de sacrement. En cas de décès d’un proche, il faut toujours s’adresser à sa paroisse et se méfier de certains services de pompes funèbres de mèche avec de faux prêtres qui leur versent des commissions.

La troisième recommandation invite à ne jamais rien accepter d’un prêtre qui se présente avec une carte de visite et offre ›un service complet’.

En cas de doute, il faut demander au prêtre de présenter son diplôme officiel (célébret) ou vérifier s’il figure bien dans la liste du clergé publiée par le diocèse.

Enfin la cinquième recommandation rappelle qu’il faut bien savoir qu’une messe ou un sacrement célébrés par un faux prêtre n’ont aucune validité et sont une moquerie de la foi des fidèles. (apic/aci/mp)