Une première: La Chanson du Moulin de Neyruz chante l’Abbé Bovet à Beitang
Chine: Un choeur d’Eglise fribourgeois à la cathédrale de Pékin (120391)
Fribourg, 12mars(APIC) Pour la première fois dans l’histoire, les chansons de l’Abbé Bovet, le célèbre compositeur fribourgeois, résonneront dans
la nef néo-gothique de l’église du Saint-Sauveur (Beitang) à Pékin. Invités
en novembre prochain par l’Association chinoise pour la science et la technologie (CAST), une organisation non-gouvernementale qui veut favoriser les
échanges culturels avec la Chine populaire, le choeur mixte de Neyruz, la
Chanson du Moulin, et la fanfare l’Amicale de la Vudallaz d’Enney-Albeuve,
se rendent en tournée en Chine du 3 au 17 novembre. Ils seront reçus comme
«ambassadeurs de la musique populaire romande».
Comme l’a relevé mardi au cours d’une conférence de presse à Fribourg le
directeur de la Chanson du Moulin, Gérald Kaeser, c’est la première fois
depuis 1911 qu’un choeur d’Eglise étranger chantera la messe dans la cathédrale de Pékin, où il sera reçu par l’Eglise catholique de Chine. Il s’agira de la messe en do de Bruckner, à l’exécution de laquelle les organisateurs prévoient d’associer un orchestre du Conservatoire de Pékin. La messe
sera précédée d’un lancer de drapeau et d’une entrée en musique. Dans le
cadre de cette tournée, les chanteurs et musiciens fribourgeois donneront
notamment des concerts à Shanghai, Suzhou et Nankin. Ces groupes ont été
choisis parce qu’ils portent des costumes du Pays de Fribourg.
«Pour nous, c’est un événement considérable qu’un choeur liturgique et
une fanfare de village aient été choisis», souligne encore Gérald Kaeser,
pour faire connaître le folklore romand. C’est l’automne passé, lors des
confirmations dans le village de Neyruz, que la fribourgeoise Hilda Rochat,
directrice de l’organisation pour les relations culturelles, scientifiques
et commerciales «Echange 21e siècle» à Genève, a eu l’idée d’inviter en
Chine un choeur d’Eglise. Convaincue non seulement de la qualité musicale
du groupe, mais également de son enthousiasme, elle a proposé à Pékin de
l’inviter en compagnie d’une fanfare portant bredzon.
Il faut que l’on sache, a-t-elle lancé, qu’en Chine, durant la Révolution culturelle (1966/76), à l’instar de toute manifestation religieuse, le
folklore a été totalement interdit et la culture a été anéantie. Aujourd’hui, affirme-t-elle, la religion chrétienne est en plein essor, surtout parmi les jeunes, et les offices du dimanche sont très fréquentés. Les
chanteurs et musiciens fribourgeois auront donc l’occasion cet automne de
mesurer la ferveur des catholiques chinois dont la foi a résisté à toutes
les vicissitudes de l’histoire. (apic/be)