Rome: Le pape confie que l’Armée du Salut lui a ouvert la porte à l’oecuménisme

Le petit Jorge Mario croyait que les protestants allaient en enfer

Rome, 12 décembre 2014 (Apic) En recevant une délégation de l’Armée du Salut, le 12 décembre 2014, le pape François s’est autorisé une petite digression pour évoquer un souvenir personnel. «J’avais quatre ans – c’était en 1940, personne d’entre vous n’était né, hein? – a-t-il ainsi raconté, et je me promenais dans la rue avec ma grand-mère. A cette époque, on pensait que tous les protestants allaient en enfer».

«Mais, a poursuivi le pape, de l’autre côté du trottoir sont arrivées deux dames de l’Armée du Salut (…). Je me rappelle, comme si c’était hier, avoir dit à ma grand-mère: ›Celles-là, qui sont-elles? Des moniales, des sœurs?’ Et ma grand-mère a dit: ›Non. Elles sont protestantes. Mais elles sont bonnes’. Et ainsi, ma grand-mère, par votre témoignage, m’a ouvert la porte à l’œcuménisme».

Un amour commun pour Dieu et pour le prochain

L’Armée du Salut est un mouvement international évangélique fondé en 1865 par William Booth, un pasteur méthodique. Dans son discours, le pape François s’est ainsi félicité du rapprochement, ces dernières années, entre ce mouvement et le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. «Les différences entre catholiques et les salutistes sur les questions théologiques et ecclésiologiques, a affirmé le pape, ne doivent pas entraver le témoignage de notre amour partagé pour Dieu et pour le prochain».

Et le pape de souligner les rencontres fréquentes de catholiques et salutistes au sein des «mêmes périphéries humaines». Le pontife a souhaité que leur «foi commune» en Jésus Christ «devienne un fondement toujours plus solide d’amitié et de collaboration». Présente dans 120 pays, l’Armée du Salut promeut l’annonce de l’Evangile et des actions sociales en faveur des plus pauvres. (apic/imedia/bl/bb)