Le patronat vaudois s’intéresse à la doctrine sociale de l’Eglise (070192)
Dossier de la revue «Etudes & Enquêtes»
Lausanne, 7janvier(APIC) La revue trimestrielle du Centre Patronal – le
secrétariat des Groupements Patronaux Vaudois (GPV)-, «Etudes & Enquêtes»,
à Lausanne, consacre son dernier numéro au «Retour de la doctrine sociale
de l’Eglise». Sous ce titre, elle publie un dossier de 76 pages inspiré par
la publication, l’an dernier, de l’encyclique «Centesimus annus».
A travers six chapitres (De l’origine du mot et de son usage – Les
aspects sociaux du dogme; Les fondements de la doctrine sociale de l’Eglise
catholique: le droit naturel et la Révélation; Deux mille ans de doctrine
sociale et le choc des grandes découvertes; Calvin, Vinet et les autres: la
tradition réformée d’un enseignement social conforme à la Bible et ses avatars; L’Union de Fribourg: un sacré laboratoire d’idées – Du catholicisme
social à la démocratie chrétienne: les pères fondateurs; De Rerum novarum
(1891) à Centesimus annus (1991) en passant par le christo-marxisme), l’auteur, Jean-Philippe Chenaux, analyse du point de vue du patronat, la doctrine sociale de l’Eglise et son évolution. Il donne un coup de projecteur
sur la question «qui va va bien au-delà de ’Centesimus annus’».
Un éclairage principalement économique de la doctrine sociale de l’Eglise, a expliqué à l’agence APIC Jean-Philippe Chenaux, qui relève que deux
raisons sont à l’origine de ce dossier: l’une, personnelle, pour avoir suivi deux séminaires organisés à Fribourg, dont celui de l’Université pour
marquer l’an dernier le centième anniversaire de «Rerum novarum», l’autre,
parce qu’il est important «de nous relier à cette doctrine sociale par notre volonté d’entretenir de bonnes relations avec le milieu syndical».
«Le retour en force de la doctrine sociale de l’Eglise catholique
Selon l’auteur, «la publication par Jean Paul II de l’encyclique «Centesimus annus» à l’occasion du centième anniversaire de «Rerum novarum», confirme le retour en force de la doctrine sociale de l’Eglise catholique
après l’éclipse subie au lendemain de Vatican II, jusqu’à l’avènement du
pape venu de l’Est. Elle marque de façon spectaculaire la réconciliation du
magistère romain avec l’économie libre, en même temps qu’elle prend acte de
la faillite du socialisme réel et condamne l’’impossible compromis entre
marxisme et christianisme’».
Au-delà de ce «rééquilibrage bienvenu, écrit-il, l’Eglise catholique
réaffirme et actualise une doctrine axée sur la ’juste conception de la
personne humaine’ et de son ’éminente dignité’, prônant une organisation
sociale qui repose sur l’équilibre entre la famille, la propriété privée et
l’Etat, ainsi qu’une conception personnaliste du travail et un principe de
subsidiarité appliqué à tous les échelons de la solidarité humaine».
Les GPV réunissent plus de 15’000 entreprises de toute taille et une
centaine d’associations professionnelles actives dans les principaux secteurs de l’économie. Outre le secrétariat des GPV, le Centre Patronal, qui
est lui-même indépendant, compte 130 collaborateurs, y compris le bureau de
Berne, et assure le secrétariat de quelque 130 associations et organismes
professionnels ou économiques. Le tirage de la revue «Etudes & Enquêtes
s’élève actuellement à 12’000 exemplaires. (apic/pr)