Il ne sera pas inculpé d’intelligence avec la Corée du Nord

Corée: Le chef de la secte Moon est rentré à Séoul (050292)

Séoul, 5 février(APIC) Après son voyage controversé en Corée du Nord, où

il s’était rendu en novembre 1991 sans l’autorisation du gouvernement sudcoréen, le Révérend Moon Sun Myung, chef de l’Eglise de l’unification plus connue sous le nom de secte Moon – est rentré à Séoul en provenance de

New York. Il n’a pas été inquiété par les services de sécurité sud-coréens,

alors que d’autres personnes sont actuellement en prison pour s’être rendues chez le voisin du Nord.

«Eglises d’Asie», l’agence d’information des Missions Etrangères de

Paris, qui rapporte la nouvelle, explique qu’il avait auparavant reçu l’assurance de ne pas être arrêté à sa descente d’avion, ni inculpé d’intelligence avec la Corée du Nord.

La décision de ne pas poursuivre Moon Sun Myung, pourrait mettre le gouvernement de Séoul dans un position embarrassante et peu crédible vis-à-vis

de l’opinion publique et des partisans de ceux qui sont en prison pour des

faits semblables. Parmi eux se trouvent notamment, un prêtre catholique, un

pasteur protestant, plusieurs étudiants et leaders syndicaux.

Une première: visite officielle d’une délégation protestante à Pyongyang

Il semble cependant que Séoul fasse désormais preuve de plus de souplesse concernant les visites en Corée du Nord. Ainsi, le responsable du Conseil national des Eglises protestantes de Corée du Sud et un collaborateur

du Conseil oecuménique des Eglises (COE) ont pu se rendre à Pyongyang du 7

au 13 janvier dernier. Il s’agissait de la première visite officielle de

responsables protestants sud-coréens en Corée du Nord. Selon cette délégation, on compte environ 10’000 protestants dans le pays du président Kim Il

Sung. Il y a deux églises à Pyongyang et environ 600 «églises domestiques»

dans tout le pays. La Fédération des chrétiens coréens, en Corée du Nord,

gère depuis 1985 le séminaire théologique de Cho Sun, où 17 étudiants suivent actuellement un cours d’une durée de trois ans. (apic/eda/mp)

5 février 1992 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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