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Homélie

Homélie du 20 mars 2016 (Lc 19, 28-40 et Lc 22, 14 – 23, 56)

Abbé Marc Donzé – Basilique Notre-Dame, Lausanne


Introduction

Bonjour et bienvenue à vous tous et toutes, ici dans la basilique Notre-Dame et un peu partout sur les ondes d’Espace 2.

J’ai mis sur l’autel un rameau d’olivier, car, aujourd’hui, nous rappelons l’entrée de Jésus à Jérusalem, monté sur une humble bête de somme, un âne gris. Entrée joyeuse et populaire… et la foule acclamait en agitant des rameaux. Nous avons évoqué cette entrée par la joyeuse pièce d’orgue qui a commencé la célébration.

Mais, en ce dimanche, nous nous tournons aussi, et plus longuement, vers la Passion du Christ. Jésus de Nazareth, Fils de Dieu, a souffert, est mort et a été enseveli. Il a manifesté aux hommes tout l’Amour du coeur de Dieu, s’offrant aux grandeurs et aux horreurs de la liberté des hommes. Il a donné à Dieu tout l’amour qu’un homme peut donner, avec un coeur totalement pur et totalement solidaire des gloires et des errances de l’humanité.

Comme les filles de Jérusalem transies d’émotion, notre coeur se serre devant le drame de la Croix, où se vit l’échange le plus vrai et le plus dramatique entre l’homme et Dieu.

 

HOMÉLIE

Mon frère, ma soeur,

Je suis traversé d’un grand souci.

Pour la foi chrétienne, la mort de Jésus sur la croix, suivie de sa résurrection, est l’événement central de l’histoire des hommes. Car cette mort, où Jésus offre tout l’amour qui est possible entre l’homme et Dieu – et, parce qu’il s’agit d’amour, dans le plein respect de la liberté des hommes… cette mort donc ouvre le chemin d’une pleine communication de vie et d’amour entre Dieu et les hommes.

Ce chemin avait été perdu, car les hommes avaient regardé le bout de leurs sandales au lieu de lever les yeux vers Celui qui leur donne vie, amour et paix. Il fallait le retrouver. Jésus-Christ en a refait la trace. Saint Jean de la Croix, imité bien plus tard par Salvador Dali, l’a subtilement exprimé, en dessinant la Croix de Jésus, vue d’en-haut, regardée par le Père avec flamme et tendresse.

« En ce monde, il y a plus d’amour et de vie que d’irrespect et de destruction »

Jésus-Christ a refait la trace, mais tous ne la suivent pas encore. La liberté des hommes s’exprime à hue et à dia et les chemins de l’amour vécus par Jésus sont loin d’être universellement partagés, même de façon implicite. Le temps jusqu’à la pleine harmonie pourrait être encore long. Mais il est déjà en route, car en ce monde, je le crois, il y a plus d’amour et de vie que d’irrespect et de destruction.

Mon souci, ce n’est pas d’abord que beaucoup d’hommes et de femmes ignorent Jésus-Christ, et sa mort et sa résurrection. Dieu saura se donner à connaître en leur coeur par les voies mystérieuses de l’Esprit saint.

« Notre foi a son point d’appui fondamental en la mort et la résurrection de Jésus »

Mon grand souci, le voici. C’est que bien des chrétiens considèrent la croix de Jésus, comme un événement historique quelconque, voire anecdotique J’entends si souvent parler d’une foi plutôt vague en la puissance de Dieu. Mais notre foi a son point d’appui fondamental en la mort et la résurrection de Jésus, car c’est là que se trouve l’ouverture nouvelle et définitive vers l’avenir.

Alors, cher frère, chère soeur, en méditant la passion du Christ aujourd’hui, oserons-nous dire que notre foi s’appuie sur ce moment unique du Golgotha et du matin de Pâques ? Amen.


Dimanche des Rameaux et de la Passion

Lectures bibliques : Isaïe 50, 4-7; Psaume 21; Philippiens 2, 6-11; Luc 22, 14 – 23, 56


 

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20 mars 2016 | 09:15
Temps de lecture : env. 2  min.
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