Les catholiques n’ont «aucune raison de célébrer» la Réforme, assure le cardinal Müller

«Nous, catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, date considérée comme le début de la Réforme qui allait conduire à la rupture dans le christianisme occidental». C’est ce qu’a déclaré le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF).

Dans un livre-entretien, Informe sobre la Esperanza, paru fin mars 2016 à la Bibliothèque des Auteurs Chrétiens (BAC), de la Conférence épiscopale espagnole, le cadinal allemand ajoute: «Nous ne pouvons accepter qu’il existe des raisons suffisantes de se séparer de l’Eglise. Le préfet de la CDF a également mis en garde contre une mauvaise interprétation de l’œcuménisme, qui conduirait à la «relativisation de la vérité et à l’adoption des idéologies modernes sans critique».

Ces déclarations surviennent alors que le pape François doit se rendre en Suède, fin octobre, pour participer à une commémoration œcuménique du 500e anniversaire de la Réforme protestante. En décembre 2014, évoquant la commémoration des 500 ans de la Réforme de 1517, le pape François avait invité luthériens et catholiques à faire une intime demande de pardon pour leurs fautes réciproques. En mai 2015, il avait à nouveau souhaité que cette commémoration encourage protestants et catholiques à accomplir des pas ultérieurs vers l’unité tout en mettant en garde contre le péché de nouvelles différences confessionnelles.

Lors de l’office de la Passion du Christ, le 25 mars dernier, le prédicateur de la Maison pontificale, le Père Raniero Cantalamessa, avait assuré que la chrétienté était «redevable» à la Réforme. Selon lui, Martin Luther aurait permis de redécouvrir le sens de la justice de Dieu, après des siècles d’oubli dans la prédication chrétienne. (cath.ch-apic/imedia/bl/mp)

Eglise évangélique luthérienne de Rome, à la via Sicilia
1 avril 2016 | 14:08
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
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