Mgr Yves Ramousse comme chef de l’Eglise du Cambodge
Cambodge: Le prince Sihanouk reconnaît officiellement (020692)
Il n’est pas nommé évêque de Phnom Penh
Phnom Penh, 2juin(APIC) Le prince Norodom Sihanouk, qui a reçu en audience Mgr Yves Ramousse, ancien vicaire apostolique de Phnom Penh, l’a reconnu
officiellement comme «l’évêque du Cambodge». La dépêche de l’agence de
presse cambodgienne SPK, reprise et diffusée lundi par l’AFP, ne signifie
pas que le missionnaire français a été nommé évêque de la capitale cambodgienne. Dans un communiqué publié mardi, les Missions Etrangères de Paris
(MEP) – congrégation à laquelle appartient Mgr Ramousse – rappellent que
son statut ecclésiastique n’a pas changé et que s’il est responsable des
chrétiens du Cambodge, il n’a pas été nommé évêque de Phnom Penh.
Né en 1928, Yves Ramousse a été ordonné prêtre des MEP en 1953 et envoyé
au Cambodge. Rappelé en France en 1961 comme professeur au séminaire des
MEP, il est nommé évêque titulaire de Pisita et vicaire apostolique de
Phnom Penh en 1963. Le 14 avril 1975, il ordonnera le P. Joseph Chmar Salas
comme l’évêque coadjuteur de Phnom Penh. Le 18 avril, lendemain de la prise
de pouvoir par les Khmers rouges, le nouvel évêque partait participer aux
travaux collectifs imposés par le nouveau régime. Il devait en mourir
d’épuisement.
Le 6 janvier 1983, la Congrégation pour l’évangélisation des peuples décidait de créer un Bureau pour la promotion de l’apostolat parmi les Cambodgiens (BPAC). Le Saint-Siège confia la responsabilité de ce bureau à Mgr
Ramousse ainsi qu’à Mgr André Lesouëf, également des Missions Etrangères de
Paris, préfet apostolique de Kompong Cham, nommé son «assistant».
Un certain nombre de prêtres sont aujourd’hui retournés au Cambodge.
L’Eglise avait été violemment persécutée au Cambodge sous la dictature sanglante des Khmers rouges entre 1975 et 1979. Selon l’annuaire pontifical,
le vicariat apostolique de Phnom Penh, dont le siège est vacant depuis plusieurs années, compte 5’300 catholiques. (apic/eda/be)
