Quelque 130 évêques ont participé à l'Assemblée plénière, tenue à Lourdes (Photo: CEF/dr)
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Une assemblée des évêques de France axée sur l'écoute des signes des temps

Réunis à Lourdes du 4 au 9 novembre 2016, les évêques de France ont axé leur assemblée plénière sur l’écoute des signes des temps, le dialogue interreligieux et la «reconnaissance de nos fragilités».

Vocations, évolution de la mission en monde rural et populaire, société, religion dans la France contemporaine et dialogue avec les musulmans. Tels ont été les principaux thèmes abordés par les 113 évêques en activités et 16 évêques émérites présent pour l’occasion, indique la Conférence des évêques de France (CEF).

L’Assemblée plénière a aussi accueilli le nonce apostolique, Mgr Luigi Ventura, 14 évêques étrangers, 7 représentants de la Conférence des religieux et religieuses en France (CORREF). Tandis que l’absence de Mgr Georges Pontier s’est fait sentir: l’archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France a été retenu à Marseille pour raisons de santé.

Au cœur de la semaine, le 7 novembre a été marqué par une démarche collégiale de demande de pardon et de prière pour les victimes d’abus sexuels. Au cours de cette même journée, les évêques ont fait le point sur les mesures prises depuis 6 mois dans la lutte contre la pédophilie.

La famille: «terreaux» pour la naissance des vocations

Le Congrès international des vocations à peine achevé au Vatican, les évêques ont poursuivi leur réflexion sur la vocation de prêtre diocésain, soulignant l’importance de la prière pour les vocations et la nécessité d’impliquer largement les communautés dans l’appel des jeunes au sacerdoce. Ils ont rappelé le rôle fondamental de la famille comme l’un des «terreaux» pour la naissance des vocations.

Les évêques ont redit combien la vocation sacerdotale est un chemin d’épanouissement, alors même que, comme dans toute vocation, il comporte des épreuves. En tant qu’évêques, ils ont approfondi leur propre responsabilité dans cet appel et dans la mise en valeur du diocèse comme lieu de sacerdoce spécifique.

Proposer un cheminement, plutôt que d’appliquer des normes strictes

8 mois après la réception de l’exhortation apostolique du pape François sur l’amour dans la famille «Amoris laetitia», les évêques ont pris un temps pour en examiner les implications et les enjeux. Ils ont relevé le changement auquel invite le pape dans l’accompagnement des familles, quelles que soient leurs fragilités et leur complexité. A travers leurs expériences diverses, les évêques ont mis en commun la richesse des démarches auxquelles appelle le texte. Pour les personnes vivant des situations difficiles, les évêques ont redit l’enjeu de savoir substituer à l’application stricte de normes, la proposition d’un cheminement vers l’intégration passant par l’accompagnement et le discernement pour chacun.

Un des temps forts de cette Assemblée a été animé par le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Ce dernier a rappelé quelques points essentiels de ce dialogue.

Prendre conscience des ritualités civiles nouvelles

D’autres sujets important pour la vie de l’Eglise ont été abordés, parmi lesquels, l’évolution de la catéchèse, la présence de l’Eglise aux réalités rurales, dans les milieux populaires et le monde ouvrier. Un bilan des JMJ de Cracovie a aussi été dressé. Enfin, les évêques ont voté la mise en place d’un nouveau groupe de travail sur le thème «Prendre conscience des ritualités civiles nouvelles».

L’Assemblée plénière s’est conclue, le 9 novembre, par la projection d’un film de témoignages de prêtres aînés, destiné à sensibiliser les communautés catholiques et les séminaristes à ce que vivent les prêtres aînés aujourd’hui en France. (cath.ch/com/gr)

Quelque 130 évêques ont participé à l'Assemblée plénière, tenue à Lourdes
10 novembre 2016 | 18:34
par Grégory Roth
Temps de lecture: env. 2 min.
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