Père Cantalamessa: «L’Esprit Saint n'est pas le parent pauvre de la Trinité»

Le prédicateur de la Maison pontificale, le Père Raniero Cantalamessa, a prononcé la première méditation de la période de l’Avent, le 2 décembre 2016, dans la chapelle Redemptoris Mater du Palais apostolique au Vatican. Le capucin a axé sa réflexion sur l’Esprit Saint, qui n’est pas un «parent pauvre de la Trinité».

Devant le pape François, les responsables de la curie romaine et de la Chapelle pontificale, le Père Raniero Cantalamessa a soutenu que les développements récents de la théologie et de la vie de l’Eglise ont permis de préciser l’action de l’Esprit-Saint dans la vie de foi. «C’est la nouveauté majeure de l’après-Concile, alors même, a-t-il rappelé, que le concile Vatican II a parlé de la troisième personne de la Trinité comme en passant, sans mettre en lumière son rôle central».

L’Esprit-Saint n’est pas le «parent pauvre de la Trinité, a expliqué le capucin, ce n’est pas non plus une énergie ou un fluide, mais une personne, qui tient uni le Père qui aime et le Fils aimé». Se référant aux Pères de l’Eglise, comme saint Basile de Césarée et saint Athanase, le prédicateur de la Maison pontificale a encore souligné que l’Esprit Saint donne «une vie surnaturelle, et non une super-vie naturelle»: «il crée l’homme nouveau, et non pas le surhomme de Nietzsche». Il fait aussi «mourir les œuvres de la chair», a-t-il ajouté.

«L’Esprit Saint cependant restera toujours le Dieu caché, a enfin affirmé le Père Cantalamessa. Il est comme le vent, on ne voit pas d’où il vient et où il va, mais on voit les effets de son passage. C’est pourquoi il est la personne la moins connue (…) des Trois, bien qu’il soit l’Amour en personne».

Cette méditation inaugurait le cycle habituel des prédications du vendredi durant les quatre semaines de l’Avent, sur le thème ‘Buvons, sobres, l’ivresse de l’Esprit’. Les prochaines méditations auront lieu les 9, 16 et 23 décembre. (cath.ch/imedia/mfa/ap/pp)