Le chrétien fort est celui qui se met au service, affirme le pape François

La consolation et la persévérance permettent aux chrétiens d’être «forts» dans la foi, a lancé le pape François devant près de 15’000 personnes lors de l’audience générale du 22 mars 2017, tenue place Saint-Pierre à Rome.

Poursuivant son cycle de catéchèses consacré à l’espérance chrétienne, le pape a relevé que cette force ne doit pas servir à s’enorgueillir, mais à se mettre au service du prochain.

Deux attitudes permettent d’être «forts» dans la foi, a enseigné le pontife à la suite de l’apôtre Paul. La première est la persévérance, c’est-à-dire la patience, «la capacité de supporter, de rester fidèle». La seconde est l’esprit de consolation, qui permet de reconnaître la présence la «compassion de Dieu».

Ces attitudes naissent de la fréquentation de la Parole de Dieu, a poursuivi le pape François, qui «alimente une espérance». La force dans la foi ne vient donc pas du croyant lui-même, mais du Seigneur. Est fort celui qui a pu expérimenter l’amour fidèle de Dieu. C’est pourquoi, a souligné le pape François, il faut mettre au centre le Christ et sa Parole.

Pas d’autosatisfaction

Porteur de cette espérance, le chrétien doit alors en être le semeur. Il est de son devoir «d’être aux côtés des frères plus faibles et de porter leur faiblesse», a insisté le pape. Toutefois, a-t-il mis en garde, être fort dans la foi n’est pas un motif d’autosatisfaction, mais au contraire d’humilité. Il faut se sentir tel «un canal qui transmet les dons du Seigneur».

En effet, a souligné le successeur de Pierre, le seul qui soit véritablement le «frère fort» est le Christ lui-même. «Nous avons tous besoin d’être portés sur les épaules du Bon Pasteur», a-t-il expliqué. «Nous ne remercierons jamais assez Dieu pour le don de sa Parole», a-t-il conclu.

Journée mondiale de l’eau

Lors des salutations à l’issue de son enseignement, le pontife a notamment salué les fidèles venus de Belgique et de France. Et notamment les responsables de l’enseignement catholique du diocèse de Pontoise, accompagnés de leur évêque Mgr Stanislas Lalanne. Etaient également présents plusieurs autres groupes scolaires français.

Rappelant aux pèlerins anglophones qu’il s’agissait de la Journée mondiale de l’eau proclamée par l’ONU, le pape François a souligné la présence des participants du congrès sur les ressources hydriques organisé par le Conseil pontifical de la culture. Il s’est réjoui de cette rencontre en espérant un engagement commun des différentes institutions pour une prise de conscience «du besoin de protéger l’eau comme un trésor».

Droits et devoirs des réfugiés et des pays d’accueil

Le pontife a également noté la participation à l’audience de membres de la fondation italienne Migrantes. Il a salué leur engagement en faveur de l’accueil et de l’intégration des réfugiés. Il ne faut pas oublier, a-t-il lancé en sortant de son texte écrit, que le problème des réfugiés et des migrants est la «crise la plus grave depuis la Seconde guerre mondiale».

A la fin de l’audience, le successeur de Pierre a rappelé que la solennité de l’Annonciation à Marie serait célébrée le samedi suivant, le 25 mars. «Mettez-vous à l’écoute de la volonté de Dieu comme Marie», a-t-il ainsi invité les jeunes. Le pape a également appelé les malades au courage, en leur rappelant que «le Seigneur ne donne pas une croix supérieure» aux forces de la personne.

24h pour le Seigneur

Le pape François a encore invité toutes les communautés à vivre avec foi le rendez-vous des 23 et 24 mars, 24h pour le Seigneur, pour recevoir le sacrement de la réconciliation. Il espère que ce moment privilégié de grâce sur le chemin de carême soit vécue dans de nombreuses églises du monde «pour vivre la rencontre joyeuse avec la miséricorde du Père».  (cath.ch/imedia/xln/be)

Journée mondiale de l’eau
22 mars 2017 | 14:05
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 3 min.
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