Le Vicariat épiscopal met en forme les conclusions des sessions de Matran

Fribourg: orientations pour les fiancés du canton de Fribourg (140194)

Fribourg, 14janvier(APIC) Le chanoine Jacques Banderet, vicaire épiscopal, adresse aux prêtres et aux laïcs permanents du canton de Fribourg de

nouvelles orientations pratiques et pastorales pour la préparation au mariage. Elles rejoignent certaines aspirations des participants des sessions

pastorales organisées à Matran en 1992 et 1993 qui avaient souhaité que des

orientations nouvelles leurs soient adressées.

Les sessions de Matran, animées principalement par France Quéré et l’abbé Francis Deniau, ont été d’abord une réflexion approfondie sur l’éducation à l’amour. Elles proposaient en outre une approche sérieuse du sacrement de mariage pour les fiancés qui s’y préparent.

Voulant donner des orientations plutôt que des directives, le vicaire

épiscopal donne pourtant des avis précis: il souhaite que le mariage soit

annoncé par les couples suffisamment à l’avance. Un délai de 6 mois lui

semble raisonnable. Mais il veut éviter toute précipitation, car selon lui,

«un tel projet de vie doit murir dans sa dimension humaine et au niveau de

la foi». Ensuite, le prêtre qui ne peut suivre à lui tout seul les couples

qui se préparent au mariage devra s’assurer la collaboration de témoins

laïcs mariés issus de la communauté chrétienne ou de mouvements spécialisés, principalement le Centre de préparation au mariage (CPM).

Le vicaire épiscopal est conscient que cette orientation ne sera pas

toujours facile à accepter ou à réaliser. La présence du prêtre à cette

préparation est certes nécessaire, mais «on ne peut se dispenser de rencontrer des témoins mariés». Pour que la préparation au mariage devienne une

rencontre en Eglise, ce contact avec des mouvements d’Eglise qui s’occupent

de la pastorale du mariage est «indispensable». Il ajoute aussi ce conseil

pressant: «Cette rencontre avec l’Eglise communauté peut aussi avoir lieu

dans une retraite animée par un prêtre et des laics mariés».

Vérifier les questions essentielles

La question du dossier du mariage, n’est pas non plus à négliger. Au delà des questions qu’il contient, il permet, aux yeux de chanoine Banderet,

de dialoguer en profondeur avec les futurs mariés sur leur projet de vie.

«Il donne aussi au prêtre qui accompagne le couple le temps nécessaire pour

vérifier les réponses essentielles de fidélité, de liberté, d’indissolubilité et de l’accueil des enfants».

Enfin le vicaire épiscopal reprend un point réaffirmé fortement lors des

sessions de Matran, à savoir qu’il faut donner du temps aux questions que

se posent les fiancés sur leurs difficultés de croire et de gérer les problèmes qu’ils ont parfois avec l’Eglise. «Toute cette préparation exige un

certain laps de temps et ne peut se faire en moins de trois rencontres».

L’après mariage

Les orientations du Vicariat épiscopal ne veulent pas s’arrêter à la

préparation. Le chanoine Banderet s’inquiète aussi de l’après-mariage. «Il

ne faut plus que les couples partent seuls dans la nature». Nous devons

leur offrir des occasions de consolider la réflexion qu’ils ont entamée

lors de la préparation. Les mouvements de la Pastorale familiale, comme Mariage-Rencontre, Cana, Equipes Notre-Dame, CPM, Eveil de la foi, sont à

leur disposition. «Les futurs mariés pourront alors mieux affronter les

joies et les peines de leur vie de couple». (apic/bb/com/ba)

14 janvier 1994 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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