Belgrade: Le patriarche de Moscou Alexis II (180594)
apic/belgrade/ AlexisII
rencontre le leader serbe Radovan Karadzic
Les leaders orthodoxes et catholiques signent un appel commun pour la paix
Belgrade, 18mai(APIC) Le patriarche orthodoxe de Moscou Alexis II a rencontré mardi le leader des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, dans son
fief de Pale, près de Sarajevo. Le chef de la République autoproclamée des
Serbes de Bosnie a qualifié cette rencontre de «grand jour» pour sa République, annonce l’agence de presse serbe SRNA.
Auparavant, les leaders religieux orthodoxes et catholiques – notamment
le patriarche serbe Pavle et l’archevêque de Zagreb, Mgr Kuharic, avaient
signé un appel conjoint pour la paix en Bosnie-Herzégovine lors d’une rencontre commune à l’aéroport de Sarajevo, qui avait été boycottée par les
musulmans. Le message demande aux peuples de la région de mettre un terme à
la destruction mutuelle. Les actes contre la vie, le droit, la liberté et
la dignité d’un autre peuple se dirigent en réalité contre son propre peuple, cite SRNA.
Selon l’agence de presse SRNA, le chef de l’Eglise orthodoxe russe, accompagné du patriarche orthodoxe serbe Pavle, a rencontré à l’aéroport de
Sarajevo le cardinal Franjo Kuharic, primat de Croatie, ainsi que l’archevêque catholique de Sarajevo, Mgr Vinko Puljic, et le métropolite orthodoxe
serbe de Sarajevo, Mgr Nikolaj.
Le haut responsable religieux musulman bosniaque, le Reis ul uléma Mustafa Ceric, invité lui aussi, avait décliné l’offre. Le chef des musulmans
bosniaques a souligné que le patriarche Pavle et l’Eglise orthodoxe serbe
n’ont pas condamné les crimes en Bosnie-Herzégovine, «au contraire, ils les
ont bénis». Mustafa Ceric a déclaré que durant l’agression serbe contre la
Bosnie-Herzégovine, une cinquantaine de religieux musulmans ont été tués,
des dizaines emprisonnés dans des camps de concentration, et des centaines
de mosquées détruites. Le chef religieux musulman s’est déclaré prêt à rencontrer les resprésentants de l’Eglise orthodoxe serbe s’ils condamnaient
ces crimes et s’il était possible de se rendre à Banja Luka, à Foca et à
Prijedor. (apic/kpr/kna/ika/be)