Le général Min Aung Hlaing est l'homme fort de Birmanie (Photo: European External Action Service/Flickr/CC BY-NC 2.0)
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Le pape invite le chef de l'armée birmane à la «responsabilité»     

Face au chef de l’armée birmane, le pape François a souligné, le 27 novembre 2017 «la grande responsabilité» des autorités dans cette période de transition du pays. Au premier jour de son voyage apostolique en Birmanie et au Bangladesh, du 27 novembre au 2 décembre 2017, le pontife a anticipé sa rencontre privée à Rangoun avec le dirigeant militaire.

Selon le Bureau de presse du Saint-Siège, la rencontre entre le pape et Min Aung Hlaing, chef de l’armée birmane, a duré 15 minutes. Elle s’est déroulée à l’archevêché de Rangoun, la capitale économique du pays. Le général était accompagné de plusieurs officiers généraux.

«Visite de courtoisie» selon Greg Burke, la rencontre a porté sur une «grande responsabilité des autorités du pays dans cette période de transition». Elle s’est conclue par un échange de cadeaux. Le pape a offert la médaille de son voyage, et le général une harpe en forme de bateau et un bol de riz fleuri.

Un général accusé d’épuration ethnique

Inscrite au dernier moment au programme du voyage du pape en Birmanie, la rencontre était initialement prévue le 30 novembre. A la demande du cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun, le pontife avait accepté de rencontrer en privé le général.

Le responsable militaire est accusé par les Nations unies d’épuration ethnique à l’encontre des Rohingyas, minorité en grande partie musulmane et considérée comme paria en Birmanie, à l’instar des autres minorités non bouddhistes. Près de 900’000 Rohingyas sont actuellement réfugiés au Bangladesh, dont 600’000 dans les deux derniers mois. (cath.ch/imedia/ap/rz)

Le général Min Aung Hlaing est l'homme fort de Birmanie
27 novembre 2017 | 14:54
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 1 min.
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