Le pape très préoccupé par la spirale de violences en Israël
Le pape François s’est dit «très préoccupé et peiné par l’escalade des tensions en Terre Sainte et au Moyen-Orient» ainsi que par la «spirale de violences» qui a fait 60 morts parmi les Palestiniens. A la fin de son audience place Saint-Pierre le 16 mai 2018, le pontife en a appelé à la responsabilité de la communauté internationale.
Le pape a exprimé sa «grande tristesse» après la mort d’au moins 59 Palestiniens, dont des mineurs, tués par des soldats israéliens le 14 mai. «Je répète que l’usage de la violence ne mène jamais à la paix. La guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence. Je suis très préoccupé par l’escalade des tensions en Terre Sainte et au Moyen-Orient, et par la spirale de la violence qui s’éloigne de plus en plus du chemin de la paix, du dialogue et des négociations.»
L’Etat d’Israël fait face à une vague de critiques internationales, après la répression le 14 mai de milliers de manifestants près de la frontière avec Gaza. Ces Palestiniens protestaient contre l’ouverture de l’ambassade américaine à Jérusalem, le même jour. Le Royaume-Uni, la Belgique, la Suisse et l’Allemagne ont demandé une enquête internationale aux Nations unies. Les Etats-Unis s’y sont opposés.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a justifié l’usage de la force par la nécessité de défendre les frontières du pays. Il accuse le Hamas de pousser les civils sur la ligne de feu.
«Nous n’apprenons jamais»
Le pape invite toutes les parties à renouveler leur engagement en faveur de la paix. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU doit se réunir spécialement le 17 mai à Genève, pour examiner la détérioration de la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés.
«C’est triste de faire mémoire des guerres, et nous n’apprenons jamais… que Dieu nous aide», a déclaré le pape à un groupe d’anciens combattants polonais, lors de ses adresses aux pèlerins.
Le pontife a conclu son intervention en adressant un salut «cordial» aux musulmans pour le mois de ramadan, qui commence le 17 mai. «Que ce temps privilégié de prière et de jeûne aide à avancer sur le chemin de Dieu qui est celui de la paix». (cath.ch/imedia/ap/mp)
