Nouvelle procédure simplifiée en vigueur depuis le 1er janvier

Berne: Sorties d’Eglise dans le canton de Berne (050195)

Une certaine crainte du côté des Eglises

Bienne/Berne, 5janvier(APIC) Depuis le 1er janvier, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution bernoise, il est beaucoup plus aisé de

sortir de l’Eglise. La procédure a en effet été simplifiée, mais les Eglises officielles se veulent confiantes; elles n’ont pas pris de mesures spéciales pour faire face à une éventuelle augmentation des défections. Malgré

quelques craintes, elles ne redoutent pas des sorties massives.

La nouvelle Constitution bernoise précise dans son article 124, alinéa

2

Les responsables des Eglises cantonales bernoises, tant catholique romaine que réformée, tablent sur une légère augmentation des sorties d’Eglise, voire sur le maintien de la tendance actuelle (les sorties d’Eglise

touchent ces dernières années en moyenne autour de 0,4% à 0,5% des effectifs). Ces sorties ne sont certes pas négligeables, mais ne représentent

pas un phénomène de masse comme à Bâle.

Ainsi, sur quelque 160’000 catholiques dans le canton de Berne, moins de

800 personnes sont officiellement sorties de cette Eglise en 1992 en usant

de l’ancienne procédure. L’Eglise réformée évangélique, qui bénéficie d’un

fort enracinement historique, a perdu en 1993 quelque 2’800 membres, sur

environ 700’000 fidèles.

Martin Widmer, administrateur et secrétaire du Conseil synodal catholique romain du canton de Berne, n’a pas de crainte particulière pour ces

prochaines années. Evidemment, relève-t-il, il sera plus facile de sortir

sur un coup de tête, tandis qu’auparavant il y avait quand même un temps de

réflexion obligé. Ainsi, des gens qui avaient annoncé leur sortie de

l’Eglise n’étaient jamais venu signer le formulaire de sortie. Aujourd’hui,

une simple lettre suffira!

Martin Widmer, qui n’est pas en principe opposé à ce que ceux désirent

quitter une communauté religieuse puissent le faire, trouve cependant que

le nouveau système n’est pas une bonne solution sur le plan administratif.

Il relève les difficultés au niveau fiscal, avec la perte de tout contrôle

sur les impôts: «On peut nous écrire une simple lettre, qui ne doit même

pas être recommandée, ou prétendre qu’on l’a écrite il y a deux ans, et

demander la restitution des impôts; il y aura des recours, car la situation

est moins claire qu’auparavant…»

pour les sorties d’Eglise

L’an dernier,

Jakob Frey,

5 janvier 1995 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!