Le Vatican “cherche le mécanisme pour réduire les sanctions contre l'Iran“. | © Utenriksdepartementet UD/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0
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Le Vatican s'oppose aux sanctions américaines contre l'Iran

Le Vatican s’oppose officiellement aux sanctions adoptées par les Etats-Unis contre l’Iran. C’est ce qu’aurait déclaré Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats, au cours d’un entretien le 15 novembre 2018 avec Abbas Araqchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères. Des propos rapportés par le site iranien PressTV.

Devant Mgr Gallagher, Abbas Araqchi a déclaré que les sanctions américaines contre son pays étaient «inquiétantes». En mai dernier, les Etats-Unis avaient annoncé leur retrait de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien (JCPOA) et le rétablissement de mesures contre l’Iran. Cette décision, a dénoncé Abbas Araqchi, «peut causer de l’insécurité car elle fait ombrage aux relations internationales».

Le Saint-Siège, a expliqué pour sa part Mgr Gallagher selon le média iranien, est officiellement contre les sanctions et cherche des mécanismes pour les réduire. Le prélat a ainsi rappelé que le Vatican considérait le JCPOA comme un développement positif pour la paix au Proche-Orient.

En 2015, lors de sa signature, le pape François s’était réjoui de l’accord, y voyant «une preuve des possibilités d’une bonne volonté politique et du droit, exercés de façon sincère, patiente et constante». Il avait alors souhaité que ce traité soit durable et efficace.

Le Vatican en faveur du JCPOA

En juin dernier, un autre haut responsable iranien, Kamal Kharrazi, président du Conseil iranien pour les Relations internationales, avait été reçu au Vatican. Selon lui, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, lui aurait affirmé que le Vatican soutenait le JCPOA malgré le retrait américain. De plus, avait ajouté Kamal Kharrazi, le Vatican appelle les pays européens à se maintenir dans l’accord et à le garantir.

Le JCPOA a été signé en décembre 2015 entre l’Iran d’une part, et l’Union européenne, l’Allemagne, la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie d’autre part. Il prévoit la levée des sanctions économiques contre l’Iran en échange de l’abandon par ce pays de son programme atomique militaire, sous contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Selon cette dernière, l’Iran respecte ses engagements. (cath.ch/imedia/xln/bh)

Le Vatican «cherche le mécanisme pour réduire les sanctions contre l'Iran». | © Utenriksdepartementet UD/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0
16 novembre 2018 | 17:31
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 1 min.
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