Pérou : l’arrivée du pape dans le pays (150588)
Rome, 15mai(APIC/CIP) Durant la cérémonie de bienvenue à l’aéroport Jorge
Chavez de Callao-Lima, Jean Paul II a prononcé un bref discours au cours
duquel il a rappelé sa précédente visite de 1985 et parlé de la dévotion
des Péruviens pour la croix, une dévotion qui montre, les profondes racines
de leur foi.
Aux fils du Pérou et des autres pays réunis à Lima pour le 5ème Congrès
eucharistique et marial des pays bolivariens (Pérou, Bolivie, Colombie,
Equateur, Panama, Venezuela), le pape a dit qu’il était venu pour célébrer
avec eux le mystère pascal du Christ. Il a ajouté que ce mystère devait
imprégner toujours davantage la vie et l’histoire de ce peuple qui
manifeste une faim insatiable de Dieu, une faim de pain, une faim de paix
et de justice. En parlant du thème du Congrès, «Nous te reconnaissons
Seigneur à la fraction du pain», il a souhaité que ce soit une invitation à
partager avec les frères le pain des biens spirituels et matériels.
De l’aéroport de Jorge Chavez, le pape s’est rendu à la cathédrale de la
capitale péruvienne, Lima – une ville de 4’745’000 habitants – ou il a
rencontré des prêtres, des religieux, des diacres, des séminaristes et des
missionnaires laïcs. Au Pérou il y a 1018 prêtres diocésains, 1360 prêtres
religieux, 53 diacres, 450 religieux non prêtres et 133 missionnaires
laïcs. Dans son discours le pape a souligné que l’euchristie, source et
point culminant de toute l’évangélisation, est le noyau de la mission
sacerdotale. Il a demandé aux prêtres de se confesser souvent et de montrer
ainsi l’exemple à tous les chrétiens. Les prêtres doivent aussi imiter «ce
dialogue continu que Jésus avait avec son Père». Il a recommandé d’avoir
recours à la Vierge en cas de difficulté dans l’observance du célibat.
Pour Jean Paul II, la vocation de prêtre est surtout une vocation de
service et en premier lieu un service envers les frères prêtres qui, comme
les autres chrétiens, ont besoin de soutien spirituel. La vocation de
prêtre est aussi un service à tous les hommes auxquels les prêtres doivent
annoncer intégralement et fidèlement le mystère du Christ.
En ce qui concerne l’aide aux pauvres, le pape a mis en garde contre la
tentation de refuser quelqu’un ou de remplacer l’Evangile par des options
temporelles et cela «parce que l’Evangile juge le monde et pas l’inverse».
Il a rappelé qu’il y a des formes erronées de théologie de la libération
dans lesquelles les pauvres sont perçus dans un cadre économique seulement
et ou la lutte de classe est l’unique solution proposée. On aboutit alors,
selon le pape, à une situation de conflit permanent et à une fausse
libération qui n’est pas celle que le Christ nous offre. (apic/cip/ym).




