L’apostolat des Petites soeurs des pauvres

Paris : au service des plus pauvres : les vieillards (020588)

Paris, 2mai(APIC) Elles quêtent aux portes des églises de Paris. Les Petites soeurs des pauvres, fidèles à l’intuition de leur fondatrice, se consacrent aux vieillards démunis. Elles ont cinq maisons à Paris que leurs

pensionnaires considèrent comme «leur» maison.

Depuis 50 ans, Soeur Delphine est quêteuse. Pour elle, «la quête, ce

n’est pas une course à l’argent, c’est un geste de solidarité en fidélité à

l’esprit de la fondatrice». Les Parisiens s’habituent à nouveau aux mains

tendues.

En 1989, les 4100 Petites soeurs des pauvres de tous les continents

fêteront leur 150ème anniversaire. La congrégation a été fondée en Bretagne

par Jeanne Jugan, béatifiée en 1982 sous le nom de Soeur Marie de la Croix.

En 1987, 30 religieuses ont prononcé leurs voeux perpétuels à la maison

mère, au nord de Rennes. Les soeurs ne sont plus présentes en Suisse (la

maison de Lucerne a été fermée en 1971). Très actives en France, elles ont

5 maisons à Paris ou elles accueillent des vieillards.

Un Algérien vient d’arriver dans l’une des maisons. Depuis 27 ans, il

vivait sans papiers et sans lit. Il est content de montrer son premier

petit travail, tout juste terminé à l’atelier des missions. «L’ergothérapie

moderne a retrouvé le secret des premières institutions», confie une soeur.

Toutes sortes de tâches sont exécutées par les personnes âgées elles-mêmes:

la porterie, le secrétariat, le service des tables, la lingerie, la préparation des casse-croûtes pour les «amis du matin», les pauvres à qui on

offre des sandwichs. Mais l’adaptation reste difficile pour certains : «Le

plus dur, c’est de quitter son logement», confie une ancienne ménagère.

(apic/pnd/ym)

2 mai 1988 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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