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apic/l’an 2’000

Rome: L’an 2000? C’était hier (280596)

Et le Jubilé, c’est demain !

Rome, 28mai(APIC) Le 2000e anniversaire de la naissance du Christ c’est

déjà du passé, mais l’important n’est pas là. Ce propos du cardinal Joseph

Ratzinger à propos de la célébration du Jubilé de l’an 2000 n’a pas manqué

d’émouvoir la presse italienne.

«Nous avons déjà dépassé l’an 2000. Dionysius Exiguus, un moine du Ve

siècle, a fait une erreur de calcul. Il ne faut donc pas exagérer, ni en

faire un mythe millénariste. L’an 2000 reste de toute façon une occasion

importante pour la mémoire chrétienne, et pour la mémoire du monde». Cette

déclaration du cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, figure dans un album de photos consacré aux cardinaux, à

paraître aux éditions de la Librairie Editrice Vaticane. Mgr Ratzinger y

donne, comme une centaine d’autres cardinaux, un bref témoignage personnel

sur l’entrée dans le troisième millénaire. «Il faudra vivre l’an 2000 comme

une grande année christologique, écrit-il, une année de repentir, de confession, de restitution, selon la définition du jubilé dans l’Ancien Testament».

La presse italienne n’en a retenu que le passage sur l’erreur de datation, pourtant déjà bien connue. Jean-Paul II en a souvent parlé, notamment

dès la première page de sa première encyclique, «Redemptor Hominis» (1979).

Les historiens estiment que l’erreur est de cinq ou six ans, si bien que

l’an 2000 après la naissance du Christ tombait en 1994 ou en 1995. Le moine

Dionysius Exiguus, mort en 556, dans son «Liber Paschale», a en effet fait

coïncider le cycle pascal avec la fondation de Rome.

Le moine, dont le calcul a servi de référence pour établir la chronologie des siècles suivants, a daté la naissance de Jésus au 25 décembre 753

«ab Urbe condita» (de la fondation de Rome), alors que le recoupement des

Evangiles avec l’histoire du roi Hérode place la naissance du Christ en

748-747. D’où cette différence de cinq à six ans. La critique moderne a de

même découvert que la date du 25 décembre serait une date conventionnelle,

adoptée à Rome au III-IVe siècle, parce qu’elle coïncidait avec le solstice

d’hiver, symbole de la lumière représentée par le Christ. (apic/imed/pr)

28 mai 1996 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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