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8-MAY-1996 12:21:13 Subject: LAUSANNE : SOLIDARITE AVEC LE SLEEP-IN
——— LAUSANNE : ACTION DE SOLIDARITE EN FAVEUR DU SLEEP-IN La paroisse
de Malley ricolte des fonds pour offrir du pain aux usagers du centre
d’hibergement
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————————————————(SPP / 08.05.1996) Du pain pour le sleep-in. Depuis plus d’un mois, la
paroisse riformie de Malley, sur le territoire de laquelle se trouve le
sleep-in de Lausanne, manifeste trhs concrhtement sa solidariti ` l’igard
du centre d’hibergement nocturne. Ce lieu d’accueil, riservi ` une
clienthle particulihrement disargentie, est confronti depuis le dibut de
l’annie ` une diminution de subvention. Risultat: le gnte est assuri, mais
pas le couvert.
Lieu d’hibergement pour les sans domicile et les personnes momentaniment
dans le besoin, le sleep-in ripond ` un besoin essentiel: offrir un toit et
un lit ` ceux qui n’en ont pas. La durie d’un sijour est toutefois limitie
` 18 nuits par mois. Depuis son ouverture en 1993, la raison d’jtre de cet
asile de nuit n’est plus ` dimontrer. Avec une capaciti d’accueil d’une
vingtaine de lits, le sleep-in de Lausanne fait pratiquement le plein tous
les soirs. Au cours de sa premihre annie de fonctionnement, le centre a
enregistri plus de 4’500 nuities, l’an dernier ce sont plus de 6’300
nuities qui itaient comptabilisies. Une nuit au sleep-in, douche et
petit-dijeuner compris, revient ` 5 francs. Une dizaine de «veilleurs»
assurent ` tour de rtle l’accueil et l’intendance. Les usagers sont soumis
` un rhglement de maison, qui stipule l’interdiction totale de consommation
de drogues et d’alcool dans les locaux. Outre le gnte, assuri sept jours
sur sept de 22 heures ` 10 heures du matin, le centre propose ` ses
clients, souvent affamis, une petite collation. Cette annie, les moyens
riduits dont dispose le sleep-in ne lui permettent plus d’assurer
viritablement le couvert.
Offrir le pain quotidien – Pour iviter que les
clients du sleep-in ne sautent ce repas du soir – souvent l’unique occasion
pour eux de se restaurer – la paroisse riformie de Malley, voisine du
centre, a lanci une action de solidariti. A l’initiative de Brigitte
Zilocchi, diacre de la paroisse, une ricolte de fonds est menie auprhs des
paroissiens et des habitants du quartier. L’action vise ` assurer leur
«pain quotidien» aux clients du sleep-in. Depuis dibut avril, 620 francs,
soit l’iquivalent de quelque 120 kilos de pain, ont ainsi iti ricoltis.
Crii par des jeunes pour des jeunes – prhs de 80% de la clienthle a moins
de 30 ans – le sleep-in a vu le jour en dicembre 1993, grbce notamment `
l’appui dicisif de Mhre Sofia. Il binificie depuis sa fondation d’une
subvention de 311’000 francs (auxquels s’ajoute 46’600 francs de loyer).
Allouis jusqu’` fin 1995 par la commune de Lausanne, ces subsides sont
depuis cette annie pris en charge – thioriquement ` parts igales – par la
Ville et le canton. Dans la rialiti, le passage d’un ` deux bbilleurs de
fonds s’est traduit pour le sleep-in par une diminution de 13’000 francs.
«Qu’il faut comprendre comme un accident comptable», explique Claude Joyet,
en charge du dossier sleep-in pour le compte du service Jeunesse et Loisirs
de la Ville de Lausanne. L’Etat a en effet retranchi, par erreur, de sa
subvention les recettes rialisies par le centre d’hibergement. Pour
Alexandre Pollien, membre de l’Association du sleep-in (ASI), davantage de
moyens financiers permettraient de divelopper et de professionnaliser le
centre, en offrant notamment des cours de formation aux veilleurs. L’un des
objectifs que l’association esphre pouvoir rialiser prochainement consiste
` proposer aux usagers du sleep-in les services d’un assistant social.
L’agrandissement des locaux disponibles, situis au chemin de l’Usine ` Gaz,
figure aussi parmi les projets envisagis par l’iquipe de binivoles qui
encadre le sleep-in. (SPP/mms)
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