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apic/Bulgarie/ schisme

Bulgarie: Durcissement du schisme dans l’Eglise orthodoxe? (090896)

Sofia, 9août(APIC) Le synode de l’Eglise orthodoxe de Bulgarie a annoncé

à la fin juillet que la décision d’excommunier le métropolite dissident Pimen prendrait effet pendant la période de carême 1997, à moins qu’il ne se

soumette à l’ordre de se retirer dans un monastère et de ne plus exercer

son autorité religieuse.

La décision, qui s’applique aussi aux prêtres qui le soutiennent, sera

confirmée in absentia si le métropolite, âgé de 90 ans, ne se présente pas

devant le synode.

C’est en 1992 que le conflit a éclaté au sein de l’Eglise orthodoxe – à

laquelle adhèrent nominalement 87% des neuf millions de Bulgares – lorsque

Pimen et six autres métropolites et évêques ont refusé de se soumettre à

l’autorité du patriarche Maxime.

Une commission parlementaire bulgare avait par la suite approuvé la position des dissidents, pour qui la nomination du patriarche Maxime, lors

d’un synode réuni en 1971, avait été prise sous la pression du parti communiste, en violation du droit canonique. Selon la commission, le patriarche Maxime avait aussi enfreint ce droit en ne convoquant depuis lors aucun

synode général.

Le patriarche Maxime, âgé de 81 ans, a cependant refusé de démissionner

et a demandé au métropolite Pimen de revenir au sein de la «vraie Eglise

orthodoxe».

Un «Conseil», mis sur pied par des partisans du métropolite Pimen, a annoncé en juillet l’élection de celui-ci comme patriarche et l’a intronisé

en l’église Saint-Paraskevy de Sofia. La cérémonie, qui comprenait aussi la

nomination d’évêques pour les 12 sièges de Bulgarie, a eu lieu en présence

de Philarète Denisenko, «patriarche» de l’Eglise orthodoxe ukrainienne dissidente, la seule à avoir reconnu la nomination du métropolite Pimen.

Marin Zarbanoz membre du Synode orthodoxe pense que les membres du parti

d’opposition, l’Union des forces démocratiques, qui avaient appuyé le métropolite Pimen, seront forcés d’être «plus discrets» à l’approche des

élections présidentielles qui auront lieu dans le courant de l’année.

Le schisme, le premier survenu dans l’histoire de l’Eglise orthodoxe

bulgare – soit depuis 1100 ans – fait suite aux divisions qui ont éclaté au

sein de l’Eglise, en Ukraine, en Russie et en Estonie. (apic/eni/mp)

9 août 1996 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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