Dominique de Buman à la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg | © Georges Scherrer
Suisse

Dominique de Buman critique la limite de 30 personnes pour les messes

«La restriction à 30 du nombre de personnes pouvant assister aux services religieux dans les églises du canton de Fribourg n’a pas de sens», estime Dominique de Buman. Pour le politicien fribourgeois, le nombre doit être adapté à la taille des églises. Les fidèles doivent être au centre de l’attention et non pas les interdits.

Georges Scherrer, kath.ch / traduction adaptation Maurice Page

Lors de la messe de semaine à 18h15, la cathédrale Saint-Nicolas est quasiment vide. Parmi les quelques personnes présentes, kath.ch rencontre Dominique de Buman. L’ancien président du Conseil national, qui habite à deux pas, y assiste occasionnellement en voisin. «Cette situation suscite en moi une énorme frustration», relève-t-il. Il est gêné par les normes du canton de Fribourg.

En raison de la pandémie actuelle, depuis le 5 novembre, seules 30 personnes sont en effet autorisées à assister aux célébrations religieuses.»Le nombre actuel d’entrées n’a aucun sens. Les centres commerciaux sont toujours ouverts et il y a des restrictions pour les églises. La limite de 30 personnes est stupide», s’agace-t-il. «Ce qui est vrai pour une chapelle ne peut être transféré à une cathédrale de la taille de celle de Fribourg» (qui compte plusieurs centaines de places assises NDLR).

On ne peut pas offenser ainsi les fidèles

Il a lui-même fait l’expérience dimanche de personnes refoulées à l’entrée de la cathédrale parce que la limite de 30 personnes était atteinte. «C’est terrible. On ne peut pas offenser ainsi les personnes qui assistent encore à la messe». Dominique de Buman attendrait plus de courage de la part des autorités de l’Eglise et de l’État.

Une des solutions devrait être de multiplier les messes. En plus de la messe ordinaire de 10h15, on pourrait en dire une à 9h par exemple. Pour l’ancien syndic de la Ville de Fribourg, l’argument «trop peu de prêtres» ne tient pas. Il est fréquent que plusieurs chanoines participent à l’office du dimanche. «Cette communauté de chanoines doit être innovante et chercher des solutions».

«Il ne faut pas avoir peur»

Dominique de Buman rappelle aussi le confinement du printemps pendant lequel les fidèles ont été privés de communion pendant des semaines. «C’est incroyable». En ces temps difficiles l’Eglise doit aller vers l’extérieur, note en outre le politicien en quittant la cathédrale. Il cite l’exemple de saint Vincent de Paul et Mère Teresa qui se sont engagés pour les démunis. «Il faut respecter les normes légales contre la pandémie, mais il ne faut pas avoir peur», conclut-il. (kath.ch/cath.ch/gs/mp)

Dominique de Buman à la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg | © Georges Scherrer
12 novembre 2020 | 16:49
par Rédaction
Temps de lecture: env. 2 min.
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