Brest-Litowsk
Catholiques polonais de l’Eglise uniate, nee de l’Union de
en 1596, ils subirent le martyre lors de la persecution de l’Eglise
catholique de la part de la Russie en 1874.
En effet, dans la seconde moitie du XIXeme siecle, le tsar Alexandre II
decida de supprimer l’Eglise catholique rattachee au Pape en Podlachie,
territoire polonais occupe par la Russie. Le 24 janvier 1874, les troupes
russes arriverent a Pratulin, paroisse dont le cure avait deja ete renvoye
par les autorites a cause de sa fidelite a Rome. Les fideles uniates
resolurent de defendre leur eglise meme au prix de leur vie, pour rester
fideles a leur foi et a leur attachement au Pape.
Ne pouvant les persuader de renoncer a leur eglise ni par des menaces,
ni
par des promesses, les soldats recurent l’ordre de tirer sur la foule. Les
uniates s’agenouillerent alors dans le cimetiere situe pres de l’Eglise, et
se preparerent en priant et en chantant a donner leur vie pour leur foi.
Parmi eux se trouvaient Vincent Lewoniuk, age de vingt-cinq ans, homme
pieux, marie, de bonne reputation. C’est lui qui mourut le premier. Avec
lui furent tues douze autres hommes, simples paysans ages de dix-neuf a
cinquante ans, dont le zele en faveur de la defense de leur eglise etait la
consequence d’une foi profonde.
Malgre ce sacrifice, ce diocese uniate de la Polgne fut officiellement
aboli en 1875, suscitant de nombreux emprisonnements, deportations en
Siberie et condamnations a mort, jusqúa la declaration en 1905 de la
liberte religieuse, par le tsar Nicolas II.
Ces martyrs, dont Vincent Lewoniuk et ses douze compagnons sont
consideres
comme les representants, sont veneres comme des modeles de foi et d’amour
envers l’Eglise et le Pape, et d’engagement, en tant que laics, au sein de
la vie de l’Eglise et de la construction d’une societe fondee sur la loi de
Dieu.
Edmond Ignace Rice (1762-1844).
Irlandais, il fut eduque dans la foi catholique malgre le poids de la
legislation anticatholique que les protestants anglais imposaient a
l’Irlande, dans la deuxieme partie du dix-huitieme siecle,
Devenu patron d’une entreprise commerciale, Edmond Rice se maria mais
perdit tres vite sa femme, se retrouvant seul avec une petite fille.
Soutenu par la foi, il intensifia encore sa vie de priere et se mit au
service des pauvres, des jeunes, des personnes agees et des prisonniers.
A l’age de quarante ans, et malgre son attrait pour une vie plus
contemplative, il se dirigea vers un apostolat en faveur des jeunes. Avec
l’accord des autorites ecclesiastiques, il ouvrit une premiere ecole, et
fut peu a peu rejoint par six compagnons qui, en 1808, prononcerent des
voeux selon les regles et les constitutions de l’Ordre de la Presentation,
deja existant dans sa branche feminine. Aux voeux traditionnels fut rajoute
celui de la consecration a l’education des enfants pauvres.
Devenu le premier Superieur general de ce qui fut ensuite connu sous le
nom de Congregation des Freres Chretiens, Edmond Ignace Rice eut a faire
face a de nombreuses difficultes, a cause de sa sante defaillante, des
besoins d’argent, des penuries et epidemies de peste. D’une inebranlable
confiance en la Providence, il ne menagea aucun effort au service de sa
Congregation qúil vit s’etendre en Irlande et en Angleterre, et meme a
Gibraltar et en Australie. Tout au long de son activite religieuse, il sut
unir une intense vie de priere a un devouement quotidien au service des
plus pauvres.
Modele a proposer aux laics comme aux religieux, il se consacra, a
travers
les differentes etapes de sa vie, a faire connaitre a tous ceux dont il
s’occupait, le sens de leur dignite humaine et spirituelle. Deux mille
freres tiennent actuellement des ecoles dans le monde entier au sein de
l’Ordre qúil a fonde.
Maria Ana Mogas Fontcuberta (1827-1886).
Espagnole, elle fut elevee dans une famille profondement chretienne bien
qúelle ait ete tres jeune orpheline. En 1850, elle se joignit a deux
religieuses capucines desirant se consacrer a l’education des enfants, et
fut ainsi a l’origine d’une nouvelle Congregation qui lui fut confiee,
celle des Religieuses franciscaines missionnaires de la Mere du divin
Pasteur.
Ayant le titre d’institutrice, elle se consacra a l’education des
enfants,
tout en s’occupant des malades dans les hopitaux. Tandis que la communaute
s’etendait en Catalogne et en Castille, elle consacra la fin de sa vie,
affligee de grandes souffrances physiques, a la priere et au recueillement.
Dans toutes les oeuvres dont les Franciscaines missionnaires de la Mere
du
Divin Pasteur s’occupent actuellement, se retrouve le meme esprit de
charite, d’humilite et de sacrifice qui caracterisait leur fondatrice.
Marcelina Darowska (1827-1911).
Nee en Ukraine dans une famille polonaise, elle passa une grande partie
de
son enfance dans la propriete agricole de ses parents, tandis que se
precisait en elle le desir de se consacrer a Dieu.
Elle accepta cependant de se marier pour obeir a son pere. Mais apres
trois annees de vie de famille heureuse, son mari et un de ses enfants
moururent prematurement. Elle interpreta cela comme une invitation a une
vie religieuse.
En 1854, elle rencontra a Rome le pere Hiernim Kajsiewicz, de la
Congregation de la Resurrection, qui la mit en contact avec Josefa Karska,
autre polonaise. Elle decida alors de s’associer a leur projet de fonder
une congregation en vue de former des jeunes filles en mesure de devenir le
levain du renouvellement moral de la Pologne. Une communaute commenca
vraiment a prendre forme en 1857, a Rome, puis se transporta en Pologne ou
elle fut a l’origine de nombreuses fondations d’ecoles. Les religieuses
recurent le nom de Soeurs de l’Immaculee Conception de la Bienheureuse
Vierge Marie.
Chez Mere Marcellina Darowska, l’amour de sa patrie etait profondement
lie
a l’amour de Dieu. Voulant former les jeunes filles pour qúelles
deviennent les piliers de vie de famille solides a l’interieur de la
Pologne envahie ou soulevee, elle mit l’accent sur la formation spirituelle
de ses eleves, les sensibilisant egalement au service de leurs concitoyens.