La Vierge invite à ne pas procrastiner, estime le pape François

«Aujourd’hui, aux portes de Noël, Marie nous invite à ne pas remettre nos engagements à plus tard», a déclaré le pape François lors de l’Angélus du 20 décembre 2020, depuis la fenêtre du Palais apostolique. À quelques jours de Noël, il a également dénoncé le piège du consumérisme, bien loin de «la mangeoire de Bethléem».

Après l’annonce de l’Ange Gabriel (Lc 1,28.31), la Vierge répond en ces mots: «Que tout se passe pour moi selon ta Parole». Cette expression indique une volonté ferme que quelque chose se réalise, a déclaré le pape. Elle n’exprime pas une acceptation faible et soumise, mais au contraire un désir fort et vif de contribuer au projet de Dieu.

«Par son ›Fiat’, Marie n’est pas passive, mais active», a relevé le pape. Elle ne se soumet pas à Dieu mais adhère à Lui telle «une amoureuse prête à servir son Seigneur» et ne le fait pas attendre. «Combien de fois notre vie est-elle faite de procrastination(…)!», a souligné le pape. Bien souvent, a-t-il fait remarquer, les hommes remettent de nombreuses choses au lendemain, que ce soit la prière ou la charité. Aujourd’hui, aux portes de Noël, Marie nous invite à ne pas remettre à plus tard, à dire «oui»».

Le consumérisme «n’est pas la mangeoire de Bethléem»

Chaque engagement coûte mais il n’est rien au regard du ›oui’ posé par la Vierge, a mis en lumière le pape. Il a ainsi relevé le risque que représentait son choix à l’époque: la loi juive prévoyait la lapidation pour les filles-mères.

Le pontife argentin a donc interrogé: quel «oui» pouvons-nous poser en ces temps difficiles? Au lieu de penser au énième cadeau à offrir à ses amis, l’évêque de Rome a suggéré de faire quelque chose pour ceux qui ont moins. À quelques jours de la fête de Noël, il a enfin conseillé de préparer son cœur par la prière à cette fête et mis en garde contre la frénésie du consumérisme. «Si la naissance du Christ ne touche pas notre vie», elle passe en vain. «Le consumérisme a séquestré Noël. Il n’est pas la mangeoire de Bethléem», a-t-il insisté. (cath.ch/imedia/cg/bh)