Le texte contient 38 lignes (max. 75 signes), 413 mots et 2780 signes.

apic/Crêt-Bérard/Démission/Tête de l’institution/Eglise réformée vaudoise

Eglise vaudoise:Démission des responsables de Crêt-Bérard (051196)

Divergences de vue avec le Conseil de Fondation de la Maison de l’Eglise

Lausanne, 5novembre (APIC) Une nouvelle zone de turbulences touche de

plein fouet Crêt-Bérard, la Maison de l’Eglise et du Pays de Vaud au-dessus

de Puidoux. Son résident, le pasteur François Altermath, quittera à la fin

de l’année le poste qu’il occupe depuis 1994. Sa démission est motivée par

des divergences de vue avec le Conseil de Fondation de Crêt-Bérard.

Cette décision fait suite au départ, le 1er janvier prochain, pour raisons professionnelles, du président de ce Conseil, le professeur Paul-Emile

Pilet. Un communiqué publié mardi par le Conseil de fondation confirme la

décision du professeur Pilet. Membre du Conseil depuis 1982 et président

depuis 1990, ce dernier, invité à enseigner dans une université anglaise,

«éprouve depuis quelque mois le besoin de se recentrer sur ses activités

professionnelles», précise le communiqué.

Des «raisons idéologiques»

Le pasteur Jean-Pierre Tuscher, actuellement vice-président, lui succédera. Le pasteur François Altermath, résident à Crêt-Bérard depuis mai

1994, a quant à lui demandé à la mi-septembre au Conseil de fondation d’accepter sa démission, «pour des raisons personnelles», selon le communiqué.

Son départ prendra effet le 31 décembre prochain. Interrogé par le Service

de presse protestant SPP, le pasteur Altermath précise que des «raisons

idéologiques» l’opposaient au Conseil de fondation.

Aux divergences de vue quant à la conduite de la Maison de l’Eglise et

du Pays, s’ajoute un désaccord portant sur la vie privée du pasteur-résident, qui vit séparé de son épouse. S’il reconnaît les qualités de théologiens du pasteur, le Conseil de fondation tolérait mal en effet la situation familiale du résident. Le pasteur Altermath est le quatrième résident

de Crêt-Bérard, depuis sa construction au début des années 50.

Les activités organisées par l’institution vaudoise seront maintenues,

confirme le Conseil de fondation. Dans l’attente de la nomination d’un nouveau résident, le Conseil synodal de l’Eglise évangélique réformée vaudoise

assurera le remplacement du pasteur Altermath. Autonome sur le plan financier, Crêt-Bérard ne dépend ni de l’Eglise ni de l’Etat. Seul le salaire du

résident – toujours un pasteur – est pris en charge par l’Etat. Cette disposition pourrait toutefois être remise en question. La situation financière florissante de Crêt-Bérard – qui vient de recevoir un legs de près de

9,5 millions de francs – en est la cause. Le Synode, réuni en session d’automne les 1er et 2 novembre, a en effet chargé le Conseil synodal de réexaminer les relations liant l’Eglise réformée vaudoise à Crêt-Bérard. (apicspp/be)

5 novembre 1996 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!