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Suisse: Erection d’un district de (270197)

la Fraternité sacerdotale St-Pierre

Rassembler les prêtres traditionalistes restés fidèles à Rome

Wigratzbad, 27janvier (APIC) La Fraternité sacerdotale St-Pierre, qui regroupe les prêtres traditionalistes restés fidèles à Rome après le schisme

d’Ecône, a érigé un district en Suisse, a-t-on appris au séminaire de la

Fraternité sacerdotale situé dans la localité allemande de Wigratzbad, dans

l’Allgäu. Le siège de ce nouveau district – qui regroupe trois prêtres actifs en Suisse – est à Zurich. Les adeptes de la messe préconciliaire, notamment à Fribourg, Bulle et Berne, reçoivent ainsi un renfort pastoral non

négligeable.

Le séminaire de Wigratzbad avait été fondé en 1988 avec l’appui du Vatican pour accueillir les «déçus du lefebvrisme», notamment les transfuges de

la «Fraternité St-Pie X» après la consommation du schisme. Les traditionalistes fidèles à Rome disposent également d’un séminaire aux Etats-Unis, à

Elmhurst, en Pennsylvanie.

Le supérieur du nouveau district de Fraternité pour la Suisse est un

prêtre fribourgeois âgé de 43 ans, originaire d’Arconciel, l’abbé Gabriel

Baumann, ancien supérieur du séminaire de Wigratzbad. Il a été nommé à ce

poste par le supérieur général de la Fraternité, le Père Joseph Bisig.

Mgr Peter Henrici, évêque auxiliaire de Coire résidant à Zurich, a confirmé lundi à l’agence APIC que les prêtres de la Fraternité ont reçu la

permission des évêques diocésains concernés pour développer leurs activités

pastorales en Suisse.

Selon les informations officielles, la Fraternité St-Pierre compte 65

prêtres et 13 diacres, tandis que 13 séminaristes récemment ordonnés prêtres l’ont rejointe en 1996.

Nouveau supérieur: un prêtre fribourgeois, l’abbé Gabriel Baumann

D’après le bulletin d’information de janvier de la Fraternité St-Pierre,

le siège de ce nouveau district se trouve à Zurich. L’abbé Baumann a déclaré à l’APIC que depuis Zurich, des prêtres de la Fraternité rayonnent dans

toute la Suisse. Ils viennent notamment à Fribourg, Bulle, Berne et Oberarth, dans le canton de Schwytz, dans le but de célébrer la messe tridentine, selon l’ancien rite de saint Pie V.

La Fraternité est considérée par beaucoup comme «un mouvement lefebvriste clandestin», une secte, une «créature de l’Opus Dei ou de l’Engelwerk»,

déplorait il y a trois ans l’abbé Baumann. Pour changer cette image de marque, la Fraternité avait, dès le printemps 1994, lancé une campagne d’information dans les grandes villes d’Allemagne.

C’est dans le couvent cistercien de Hauterive, près de Fribourg, qu’a

été fondée en juillet 1988 la Fraternité St-Pierre, suite au schisme de Mgr

Lefebvre. Cette fondation avait été accompagnée par le cardinal Augustin

Meyer, président de la Commission «Ecclesiae Dei», instituée par Jean Paul

II pour l’accueil des disciples de Mgr Lefevbre qui ne voulaient pas le

suivre dans sa rupture avec Rome. (apic/kna/ba/be)