Fondateur de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Coeur de Jésus
France: 150e anniversaire de la naissance de Léon-Jean Dehon (260293)
La Capelle, 26février(APIC) Les Prêtres du Sacré-Coeur de Jésus célébreront le 14 mars à La Capelle, dans le nord de la France, le 150e anniversaire de la naissance du Père Léon-Jean Dehon, fondateur de leur Congrégation, en 1878. En provenance de plusieurs pays, les Prêtres du Sacré-Coeur
de Jésus honoreront l’engagement social de celui qu’on appelait l’»abbé démocrate». Le Père Dehon (1843-1925), passe également pour un «propagateur
passionné» de l’Encyclique sociale «Rerum novarum», du pape Léon XIII.
C’est à la fin de ses études secondaires, en Flandre française, que
Léon-Jean Dehon confie à ses parents son désir de devenir prêtre. «Léon fera polytechnique», rétorque son père. Monté à Paris pour préparer son concours d’admission, il optera finalement pour le droit et deviendra, en
1854, avocat à la Cour impériale. Dans une paroisse de Paris, Léon, qui
s’engage dans la Conférence de saint Vincent de Paul, s’est aussi fait catéchiste des pauvres. Son père, rêvant toujours d’une grande carrière pour
son fils, lui offre un voyage en Orient. Mais à son retour, il est plus déterminé que jamais à devenir prêtre.
En 1865, Léon entre au Séminaire français de Rome. Le 19 décembre 1968,
après des études de philosophie et de théologie, Léon est ordonné prêtre.
Il sera aussi l’un des sténographes du Concile Vatican I (1869-70).
Tout en aspirant à entrer un jour dans la vie religieuse, l’abbé Dehon
se met au service du diocèse de Soissons. Vicaire à la collégiale de SaintQuentin, il se lance dans une étude sociale approfondie et dans une série
d’actions en faveur des ouvriers, des hommes, femmes et enfants, employés
dans des conditions déplorables dans les usines de la région.
Du cercle ouvrier à «Rerum novarum»
Léon fonde un patronage dès 1872, l’un des premiers de France. Un cercle
ouvrier créé la même année comptera 139 adhérants en 1875. Soucieux aussi
d’une action auprès des industriels, l’abbé Dehon trace leur rôle dans ses
sermons, ses causeries, son journal et sa «Revue des questions sociales et
ouvrières». C’est à cette époque qu’il fonde la Congrégation des Prêtres du
Sacré-Coeur. Il prononce ses premiers voeux de religion le 28 juin 1878.
Les débuts dont pénibles: le fondateur tombre gravement malade et sa
fondation est provisoirment rayée des registres. Ce coup du sort passé, la
Congrégation va ensuite se répandre et déborder la France: les Pays-Bas, la
Belgique, le Luxembourg, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne… Les premiers
missionnaires partent pour l’Equateur en 1888, pour le Brésil 5 ans plus
tard, en direction de l’Afrique en 1897. En Suisse, la communauté établie à
Fribourg n’existe plus en tant que telle. «On ne désespère pas de réouvrir
l’Institut du Sacré-Coeur», dit un des trois membres des Prêtres du SacréCoeur de Jésus en Suisse (deux dans le canton de Fribourg et un dans celui
de Lucerne).
Sortir de la sacristie…
Parallèlement, le Père Dehon se relance dans la lutte sociale. Le 15 mai
1891 vient de paraître la première Encyclique sociale, «Rerum novarum». Il
s’en fait le propagateur passionné, notamment par sa revue. Il faut sorti
de la sacristie pour rencontrer le peuple, disait-il aux prêtres.
Les Dehoniens sont actuellement présents dans 28 pays et engagés dans
les apostolats les plus divers: pastorale paroissiale, oeuvres sociales,
missionnaires dans les jeunes Eglises. Ils sont en outre actifs dans le
monde scolaire et animent des centres de réflexions. (apic/cip/pr)