Belgique: «Scheut hier et aujourd’hui 1862-1967» (150493)

Premier ouvrage historique sur la congrégation missionnaire

Bruxelles, 15avril(APIC) «Scheut hier et aujourd’hui. 1862-1967». C’est

sous ce titre que vient de paraître un ouvrage collectif qui retrace pour

la première fois l’histoire de la Congrégation du Coeur Immaculé de Marie

(CICM) mieux connue sous le nom des missionnaires de Scheut, du nom du

quartier de l’agglomération bruxelloise où l’Institut s’est établi dès

1862. Au delà de la vie des Scheutistes, le livre illustre aussi le rôle

missionnaire important joué par l’Eglise de Belgique.

La Congrégation naît dans des circonstances difficiles. En 1861 tout

semble se liguer pour faire échouer les projets de Théophile Verbist, aumônier de l’Ecole militaire, et des trois vicaires bruxellois qui se sont

joints à lui. Les premières démarches entreprises auprès du cardinal

Sterckx à Malines sont accueillies assez froidement. Mais l’esprit résolu

du fondateur parvient à vaincre les obstacles.

En 1885, c’est le départ pour la Mongolie après de longs mois d’attente,

la gouvernement français refusant les passeports nécessaires. Deux ans plus

tard, le Père Verbist meurt à l’âge de 45 ans seulement à Laohoukeou, un

petit village chrétien. La période d’expansion (1887-1907) est marquée par

une forte tension au moment de la rédaction définitive des Constitutions.

Il s’agit en effet de préciser le statut des missionnaires et de clarifier

les relations parfois mouvementées avec les évêques de Mongolie pourtant

issus des rangs mêmes de l’Institut.

C’est à cette période aussi que les Scheutistes débarquent au Congo à la

demande du roi Léopold II, et en Chine où plusieurs seront victimes de la

guerre des Boxers. En cette fin du XIXe siècle, un missionnaire sur trois

meurt au cours des premières années qui suivent son départ.

Dans la première moitié du XXe siécle la Congrégation connaît un développement remarquable. Les fondations se multiplient en Afrique et en Chine. L’Institut assume trois nouveaux territoires: les Philippines, la mission du Mississipi et les Indes néerlandaises.

Après la deuxième guerre mondiale, une période plus difficile s’ouvre.

Les missionnaires sont tous chassés de Chine, le recrutement diminue, les

Philippines se relévent difficilement de l’occupation japonaise. Par contre

la mise à dispostion des missionnaires expulsés de Chine permet l’ouverture

de missions en République dominicaine, en Haïti, au Japon, au Guatémala, au

Brésil, au Cameroun, en Zambie, au Sénégal, au Nigéria et parmi les populations noires des Etats-Unis.

Si en 1967, 94% des quelque 2’000 Scheutistes sont encore européens,

presque tous Belges et Hollandais, en 1987 les non-européens constituaient

22,4% des membres de la Congrégation. (apic/cip/mp)

«Scheut hier et aujourd’hui 1862-1967. Histoire de la Congrégation du Coeur

Immaculé de Marie CICM», Presses universitaires de Louvain, 1993, 551 p.

15 avril 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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