signification spirituelle de Jérusalem

Genève: Déclaration commune sur la (110593)

Reconnaître les dimensions palestinienne et israélienne du problème

Glion, 11mai(APIC) Trente représentants juifs, chrétiens et musulmans dont la plupart venant de Jérusalem et des environs, mais aussi d’Europe et

des Etats-Unis – ont adopté une déclaration commune sur la signification

spirituelle de Jérusalem pour les trois religions monothéistes, rendue publique le 11 mai par le Conseil oecuménique des Eglises à Genève (COE).

Réunis la semaine dernière à Glion, en Suisse, à l’initiative du COE, de

la Fédération luthérienne mondiale (FLM), de la Commission du Saint-Siège

pour les relations religieuses avec les juifs et du Conseil pontifical pour

le dialogue interreligieux, les participants au colloque sur «La Genève: Déclaration commune sur la (110593) pour les juifs, les chrétiens et les musulmans» avaient été invités «ad personam». Ils ne représentaient donc aucune

organisation, ce qui a permis des débats passionnés «qui ont montré clairement qu’il existe des points de vue fortement ancrés qui risquent encore de

nous diviser».

«Devant la suspicion et la peur qui ont engendré un sentiment de désespoir parmi nos peuples, nous sommes déterminés à faire naître l’espoir que

la ville de Jérusalem pourrait encore être une ville de paix et de réconciliation, affirment les signataires de la déclaration commune, et c’est pour

cela que nous demandons l’aide du Dieu unique, juste et miséricordieux

qu’adorent juifs, chrétiens et musulmans». Certains des participants, exprimant leurs réserves sur différents aspects de la déclaration telle

qu’elle a été formulée, se sont pourtant déclarés convaincus que le dialogue doit continuer.

Se présentant comme des hommes et des femmes de foi enracinés dans leurs

traditions respectives, héritiers de la tradition d’Abraham, les signataires reconnaissent que la religion devrait promouvoir et non entraver les

efforts visant à obtenir la paix. L’héritage commun et la foi en un Dieu

unique qui voit dans les êtres humains la création la plus noble de Dieu

appellent tous les croyants à être des artisans de paix, poursuivent-ils,

en affirmant le caractère sacré de la ville de Jérusalem pour les trois religions, avec pour corollaire le droit de pratiquer leur culte comme ils

l’entendent, sans que les revendications formulées au nom des diverses traditions ne s’excluent mutuellement.

La déclaration commune souligne encore que les participants veulent aller au-delà du dialogue et s’acheminer vers une paix juste et durable dans

la ville, «une paix qui reconnaisse les dimensions palestinienne et israélienne du problème». Dans le cadre des efforts déployés pour préserver le

caractère sacré de la ville, il est indispensable de maintenir le fragile

équilibre historique, architectural et démographique de Jérusalem. Comme

Jérusalem est la ville de la Paix, cette paix doit être fondée sur la justice et ne doit pas être maintenue par une force militaire, conclut le document, qui demande aux participants aux négociations de paix sur le

Moyen-Orient d’entendre cet appel. (apic/spi/be)

11 mai 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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