Sion: le nonce apostolique en Suisse présent pour la Toussaint (011193)

Mgr Rauber: «Le don et l’appel à la sainteté sont adressés à tous»

Sion, 1ernovembre(APIC) Le nonce apostolique en Suisse, Mgr Karl-Josef

Rauber, était présent à Sion pour la fête de la Toussaint. Accompagné de

l’évêque du diocèse, le cardinal Henri Schwery, il a assuré la prédication

à la grand-messe à la cathédrale et l’après-midi à l’ancien cimetière lors

de la prière pour les défunts.

«A notre époque riche en idoles mais pas en idéal», a-t-il commencé dans

son homélie, une époque qui a besoin de témoins de la foi et de l’amour,

les saints, hommes et femmes, ont puisé leur grandeur dans leur ouverture à

l’action de l’Esprit-Saint. Il a aussi rappelé que «la mort est la porte

par laquelle nous entrons dans la communion de tous ceux qui nous ont précédés».

Mgr Rauber a constaté que habituellement «face à nos buts de formation,

à nos qualifications personnelles ou à notre recherche d’un travail»,

l’aspiration à la sainteté joue un rôle plutôt secondaire. Et pourtant notre époque marquée par «une lassitude envers la foi, une désertion de

l’Eglise, une crise d’autorité et une perte des valeurs», a besoin de témoins de la foi et de l’amour, l’être humain cherche des modèles.

La sainteté ouverture et disponibilité

Les saints sont ces guides dont l’homme d’aujourd’hui est en quête. Mgr

Rauber a rappelé que «ce ne sont ni les performances extrêmes, ni une surhumanité qui font la grandeur des saints, mais leur ouverture et leur disponibilité à l’action de l’Esprit divin, à se laisser ’pétrir’ et transformer par lui». Car le saint ne le devient pas par lui-même ni ne s’appartient. Il est entièrement cadeau de Dieu à l’Eglise et à l’humanité».

La mort, porte vers la communion

L’après-midi, Mgr Rauber, méditant sur la mort chrétienne, a dit avec

force que la limite de la mort est un grand défi à l’amour. C’est pourtant

dans cette limite que peuvent se mesurer la puissance et la portée de

l’amour». La communion avec les défunts dépasse la simple piété: «elle nous

permet de considérer notre vie dans une nouvelle lumière, celle de la Résurrection qui donne sens à la vie terrestre et dont nous devons déjà tenir

compte de notre vivant». (apic/cor/ba)

1 novembre 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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