BEM : réponse officielle de l’Eglise catholique romaine (021087)

Genève, 2octobre(APIC/CIP) Le Service Oecuménique de Presse et d’Information (SOEPI – Genève) vient de commenter la réponse officielle de l’Eglise

catholique romaine au texte oecuménique international de convergence sur le

Bapteme, l’Eucharistie et le Ministère (le «BEM», appelé aussi «document de

Lima»), reçue en aout par la Commission de Foi et Constitution du Conseil

Oecuménique des Eglises (à laquelle participe l’Eglise catholique). Une

réponse qui, selon le SOEPI, «est positive dans son ensemble, tout en réaffirmant les réserves habituelles sur le ministère des Eglises non catholiques».

Le texte final de la réponse a été élaboré par le Secrétariat pour

l’Unité des Chrétiens et par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il

comporte 40 pages et inclut les réponses des Conférences épiscopales et facultés de théologie consultées.

Dans le texte de la réponse, on peut lire : «Nous trouvons que le texte

sur le bapteme est enraciné dans la foi apostolique reçue et professée par

l’Eglise catholique… Dans la déclaration sur l’Eucharistie, les catholiques peuvent reconnaitre beaucoup d’éléments qui correspondent à la

compréhension et à la pratique de la foi apostolique». Le document romain

qualifie le BEM «de résultat significatif et de contribution au mouvement

oecuménique» qui «démontre clairement que de grands progrès sont réalisés

dans la quete de l’unité chrétienne visible… Nous nous engageons à nouveau à suivre ce processus avec d’autres Eglises et communautés ecclésiales…»

Pour le SOEPI, le plus important des points critiques soulevés dans le

texte romain concerne la conviction qui y est exprimée que «le ministère

ordonné exige l’ordination sacramentelle par un éveque se trouvant dans la

succession apostolique». Pour Rome, ce n’est que lorsque cette question sera «résolue adéquatement que sera possible un progrès important vers la reconnaissance du ministère». Il considère également «la reconnaissance du

ministère ordonné et celle du caractère ecclésial de la communauté

chrétienne» comme «liées de façon indissoluble et réciproque».

Une première

Commentant l’importance de la réponse du Vatican, Gunther Gassmann,

Président de la Commission Foi et Constitution, souligne d’abord que «pour

la première fois dans l’histoire du mouvement oecuménique, l’Eglise catholique romaine a répondu officiellement à un document oecuménique»; de ce

fait, «elle a affirmé de façon concrète, avec autorité et sans ambiguité,

son engagement et sa pleine participation au mouvement oecuménique global.

Par ailleurs, les commentaire critiques de Rome sont présentés comme des

suggestions pour un travail ultérieur de Foi et Constitution et peuvent

conduire à un débat fructueux, également au sein de l’Eglise catholique. La

réponse, ajoute G. Gassmann, confirme clairement de longs paragraphes du

BEM et voit en eux «un moyen d’approfondir la communion déjà existante entre les Eglises et le début d’un cheminement vers l’objectif de l’unité

pleine et visible». Enfin, le texte romain «souligne en termes clairs l’importance du dialogue multilatéral comme complément et comme cadre plus vaste des dialogues bilatéraux entre les communions chrétiennes mondiales.»

(apic/cip/cor)

2 octobre 1987 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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