Son plus grand désir: faire un travail pastoral auprès des jeunes
Rome: Le cardinal Castillo Lara s’en retourne dans son pays, le Vénezuela
Rome, 25 novembre 1997 (APIC) Le cardinal Castillo Lara laisse Rome. Celui qui passe pour l’un des principaux artisans du nouveau Code de droit canon publié en 1989 s’en retourne au Vénezuela, son pays.
A soixante quinze ans, le cardinal Rosalio José Castillo Lara, salésien et jusque là Président de la Commission Pontificale pour l’Etat de la Cité du Vatican, accomplit son plus grand désir, «faire un travail directement pastoral auprès des jeunes» dans son pays d’origine, le Vénezuela.
Jean Paul II, dans une lettre chaleureuse rendue publique le 25 novembre, remercie celui qui fut appelé à Rome il y a vingt deux ans par le pape Paul VI pour sa compétence juridique.
De fait, le cardinal Castillo Lara aura été l’un des principaux artisans du nouveau Code de droit canon, publié en 1989, son «meilleur souvenir au Vatican» confie-t-il. Il a ensuite occupé la charge de Président du Conseil pour l’Interprétation des Textes Législatifs, dont le titre situe exactement la responsabilité, soit une sorte de Conseil d’Etat pour l’application du droit canon.
Quant à la Commission Pontificale pour l’Etat de la Cité du Vatican, poste où il sera désormais remplacé par le Cardinal américain Edmund Szoka, elle a la responsabilité de gérer toute la vie matérielle de la Cité du Vatican qui compte tous les services d’un Etat, la poste en particulier, mais aussi l’infrastructure des services du Saint-Siège, son personnel 2’500 personnes environ, dont ses résidents, permanents ou non, au nombre de 466, plus le pape.
Les évêques allemands contre les critiques faites à l’instruction vaticane sur les laïcs
«Les appels au boycott ne servent à rien»
Bonn, 25 novembre 1997 (APIC) La Conférence des évêques allemands condamne les critiques et «les appels à la résistance» lancés dernièrement contre l’instruction romaine sur les laïcs.
Dans une prise de position publiée mardi à Bonn, les évêques allemands estiment que «l’instruction romaine sur la collaboration des laïcs au ministère des prêtres reprend la doctrine du Concile Vatican II et encourage tous les croyants à travailler ensemble à l’édification de l’Eglise pour le salut du monde». Les critiques quant au style et au langage du document romain, exprimées ces jours derniers par plusieurs évêques allemands ne sont en revanche pas reprises dans le communiqué épiscopal de mardi.
Les évêques allemands se sont réunis lundi et mardi à Würzburg pour étudier le document romain rendu public le 13 novembre et pour préparer une déclaration. Pour la Conférence épiscopale, l’instruction a un but précis: redonner à la fonction sacerdotale et au service des laïcs son profil propre et distinct, en évitant de tomber dans un nivellement. «C’est pourquoi l’instruction romaine rappelle les règles juridiques et canoniques de l’Eglise universelle», soulignent encore les évêques allemands. Il n’existe d’ailleurs aucune nécessité de changer fondamentalement les règlements pratiqués en Allemagne.
Garder le profil propre de chaque fonction
La Conférence épiscopale précise encore qu’elle partage le souci formulé par l’instruction romaine au sujet de la dimension sacramentelle de l’ordination sacerdotale. Cette dernière peut être voilée, voire diminuée par des abus ou des coups de tête isolés. Il s’agit donc de mieux mettre en évidence le profil propre de chaque fonction ecclésiale. «Des appels au boycott ne servent à rien», précise encore la déclaration de la Conférence épiscopale allemande.
Cette dernière formule vise, peut-être, sans le nommer, la prise de position de Hans Joachim Meyer, président du Comité central des catholique allemands qui avait dernièrement lancé «un appel à la résistance» contre l’instruction romaine sur les laïcs. Des évêques avaient aussi émis des critiques, surtout sur le style du document romain.
Mgr Karl Lehmann, évêque de Mayence et président de la Conférence épiscopale allemande, avait déclaré à «La Croix» le 22 novembre, «que la deuxième partie du document romain était une suite de veto et d’interdits, le tout sous une forme floue, laissant croire qu’il y aurait beaucoup d’abus. Je constate combien ce type de documents, prioritairement destiné aux évêques, suscite le découragement chez les laïcs. C’est pourquoi j’ai écrit cette semaine à tous les présidents des conseils pastoraux pour qu’ils gardent le cap déjà engagé. Il n’y a pas lieu d’en changer».
Mgr Walter Kasper, évêque de Rottenburg-Stuttgart, a également déclaré à la TV allemande que «le document romain n’apportait ’rien de fondamentalement nouveau’ et qu’il regrettait un style et un langage juridiques, aujourd’hui presque inintelligibles pour un laïc normal». (apic/kna/ba)