l’empoisonnement de leurs vautours mangeurs de cadavres

Inde : les fidèles du culte de Zarathoustra inquiets de (271088)

Les Zoroastriens : une religion vieille de plus 2500 ans

Ahmedabad, 27octobre(APIC) 45 vautours ont été récemment trouvés morts

près de la «tour de silence» des adeptes du culte de Zarathoustra, à Ahmedabad, dans l’Etat de Gujarat, dans le Nord-Ouest de l’Inde. Les zoroastriens, disciples du prophète iranien Zarathoustra, un réformateur religieux qui vécut il y a plus de 25 siècles, conservent la coutume de ne

pas enterrer leurs morts, mais de les exposer sur des «tours de silence»,

pour ne pas souiller la terre. Ce sont les vautours qui s’en chargent, ce

qui indipose les voisins de cette antique communauté religieuse, qui sont

soupçonnés d’avoir empoisonné les charognards.

Les zoroastriens Parsis d’Inde – ils sont environ 100’000 et sont concentrés dans le Gujarat, à Surat et surtout à Bombay – ont fui la Perse à

partir du VIIIème siècle pour échapper à la persécution musulmane.

L’annonce de l’empoisonnement des vautours mangeurs de cadavres a provoqué

des remous dans la communauté zoroastrienne jusqu’à Bombay. Les

zoroastriens d’Ahmedabad ont aménagé il y a quelques temps un jardin

entourant la «tour de silence», et ce sont des membres de la communauté qui

ont construit leurs maisons dans la zone. Non loin de là habitent cependant

de nombreux non Parsis, dont certains se sont plaints à la municipalité de

l’existence de cette tour, qui les dérange fortement.

Au Pakistan, les autorités militaires ont détruit les vautours dans les

environs de Karachi, ce qui a causé de graves problèmes aux «tour du

silence» de Karachi. L’idée d’enterrer les morts, ce qui a été pratiqué

dans le passé par les zoroastriens, a rencontré une vive opposition parmi

les tenants de l’orthodoxie. Ces derniers affirment que leur religion

serait ainsi mise en danger. Les Parsis du sous-continent indien sont

plutôt des industriels et des intellectuels, ce qui fait penser qu’ils

trouveront bien les moyens de résoudre les problèmes que causent leurs

coutumes ancestrales. (apic/sar/be)

27 octobre 1988 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!