Graz: 2e Rassemblement oecuménique européen

«La réconciliation commence par une démarche personnelle»

Fribourg, 17 juin 1997 (APIC) Le deuxième rassemblement oecuménique européen (ROE2) pour lequel plus de 10’000 personnes sont attendues à Graz, en Autriche du 23 au 29 juin, suscite de grandes espérances mais ouvre aussi de nombreuses questions. Le thème choisi : «Réconciliation, don de Dieu, source de vie nouvelle», est exigeant. Depuis plus d’un an, Sylvie Hauser-Borel, théologienne protestante, établie à Marly, a cheminé avec divers groupes oecuméniques européens vers le Rassemblement de Graz. A la veille du départ pour la capitale de la Styrie, elle souligne que la réconciliation est avant tout une démarche personnelle.

«Notre démarche prend sa source dans la Bible qui reste notre point commun fondamental, à nous tous Européens d’origines si diverses. Avec des personnes et des groupes bibliques oecuméniques de France, de Suisse, d’Allemagne, de Tchéquie, de Roumanie et d’Italie, nous nous sommes mis à l’écoute des 24 textes bibliques proposés par l’équipe préparatoire de Graz pour écouter ce qu’ils ont à nous dire», explique la théologienne. L’initiative, réalisée en accord avec la Conférence des Eglises européennes (KEK), co-organisatrice du ROE 2, est celle de laïcs, en majorité des femmes. Les contributions des divers groupes, rassemblées dans une petite publication, seront remises à Graz dans le cadre des études bibliques, où Sylvie Hauser accompagnera son mari membre de la délégation d’appui de la Fédération des Eglises protestantes de la Suisse (FEPS).

«La réconciliation n’est pas du tout une chose facile. Pensons seulement aux ravages des guerres sur notre continent ces dernières années, aux injustices sociales qui sévissent dans tant de pays. Les textes bibliques révèlent que nous n’arriverons pas à nous réconcilier si nous comptons seulement sur nos ressources humaines. En même temps ces textes nous ont fait découvrir que la réconciliation est un processus qui se développe dans les profondeurs de la vie humaine. La réconciliation au départ vient de Dieu», rappelle Sylvie Hauser. «C’est lui qui fait oeuvre de réconciliation. A nous de l’accueillir, de la laisser agir et se déployer en nous dans toutes les dimensions de la vie humaine, malgré les résistances qu’elle va rencontrer. Nous avons découvert que la réconciliation est tout à la fois don de Dieu et source de vie nouvelle comme le dit le thème de Graz.»

Pour la théologienne de Marly, la réconciliation est avant tout personnelle. «S’il n’y a pas au départ des personnes qui accueillent sans cesse à nouveau la réconciliation dans leur vie, pour se laisser transformer et pour que soient renouvelées leurs relations avec Dieu, avec l’autre, et avec la création, il n’y a pas non plus de possibilité réelle de réconciliation collective entre les peuples et les Eglises. Pour que tout commence, il faut que j’accepte de me laisser transformer», conclut-elle. (apic/com/mp)

9 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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